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Intervention de François Devif

Réunion du 4 mars 2010 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

François Devif, président de la Fédération des associations de parents d'élèves des établissements d'enseignement français à l'étranger, FAPéE :

Pour ce qui est de l'utilisation des nouvelles technologies, on pourrait essayer de travailler avec TV5 notamment. La directrice générale de TV5 Monde, qui a été membre du conseil d'administration de l'AEFE, y est tout à fait disposée.

Pour le reste, les pouvoirs publics se focalisent trop sur le programme 151 Français à l'étranger et étrangers en France. Ses crédits ont paru si considérables que tout a été mis en oeuvre pour les réduire, alors que le problème est plus global. Concentrer l'effort, par une approche réductrice, sur l'aide aux familles a conduit à une situation inextricable. Il faudrait, d'une part, limiter la PEC, qui n'était peut-être pas une mauvaise idée au départ, mais dont le coût explose dans la mesure notamment où elle n'est pas soumise à condition de ressources. Il importerait, d'autre part, de continuer à aider les établissements, faute de quoi les frais d'écolage augmenteront de façon telle qu'il faudra revaloriser très fortement les bourses. Au final, on finira par redonner d'un côté ce qu'on aura cru économiser de l'autre. Il faut aussi tenir compte de la crise, qui sévit tout autant à l'étranger qu'en France. Des familles jusqu'à présent aisées commencent à se trouver en difficulté, n'étant plus épargnés par la perte d'emploi, et leur situation est d'autant plus difficile que, expatriées, elles ne peuvent pas compter sur la solidarité de leurs proches. Leurs enfants, scolarisés dans un établissement français, doivent y poursuivre leurs études jusqu'au bout, coûte que coûte – au sens propre – parce qu'il n'existe pas pour eux d'autre solution dans les pays hôtes.

Il ne faut pas exclure de l'octroi d'une bourse des familles qui en auraient de plus en plus besoin. Il faut aussi réfléchir à des bourses d'établissement pour les nationaux, afin de compenser la hausse des frais d'écolage. Si cela ne va pas dans le sens de la réduction des coûts que certains souhaiteraient, ce n'est pas moins essentiel.

Enfin, il y a longtemps que l'influence de la France et du français dans le monde a commencé de décliner. Jusqu'en 1914, chaque fois qu'un mot nouveau devait être forgé dans l'Empire ottoman, on utilisait le français. Depuis 1920, en grec comme en turc, les mots nouveaux viennent de l'anglais.

Les valeurs que nous défendons et que vous m'avez demandé, Monsieur Brard, d'énumérer, sont celles de liberté, de laïcité, de tolérance, d'ouverture…

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