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Intervention de Denis Jacquat

Réunion du 11 mars 2010 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Jacquat :

L'Alliance de Paris-Île-de-France organise des stages pour ces futurs directeurs.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que les présidents des Alliances, qui sont des nationaux, mettront leur point d'honneur à résoudre les différents problèmes auxquels ils sont confrontés, en particulier les problèmes immobiliers. Mais, grâce notamment au ministère des Affaires étrangères qui a participé depuis vingt ou trente ans à ces acquisitions pour la moitié ou le tiers de leur montant, deux cents Alliances françaises sont à ce jour propriétaires de leurs locaux, ce qui les aide à traverser les périodes de crise. Au final, les avantages d'une telle organisation non étatique me paraissent donc l'emporter très largement sur ses inconvénients.

À la demande du ministère, les Alliances françaises s'installent depuis plusieurs années dans les pays – notamment européens – où les centres culturels ferment. Des Alliances ont ainsi vu le jour à Gênes, à Porto et, récemment, à Turin et parce qu'une telle tendance, qu'on constate aussi du côté allemand et britannique en raison du redéploiement vers l'Asie, ne fera que s'accentuer, nous avons l'obligation historique d'être encore plus professionnels et efficaces afin de pallier ce retrait de la présence publique. L'organisation de la Fondation Alliance française – où l'État est présent sans être majoritaire puisque, avec un représentant du ministère de l'Intérieur et un du ministère des Affaires étrangères, il dispose de deux sièges sur seize – permet d'y travailler dans une logique il est vrai plus partenariale que directive dont certains membres du ministère auraient tort de s'inquiéter : nul président étranger d'une Alliance française ne nous a jamais empêchés d'organiser une exposition ou une conférence ! Même si je comprends les inquiétudes qui s'expriment – l'État, en effet, ne contrôle pas « tout » –, ce serait un pari d'autant plus admirable et fructueux d'utiliser comme outil de développement cette formule unique de totale « décentralisation », que la coopération culturelle mondiale sera de plus en plus fondée sur le dialogue et l'échange, non sur des décisions unilatérales. Mais c'est un point de vue que j'ai du mal à faire partager…

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