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Intervention de Daniel Fidelin

Réunion du 30 juin 2010 à 15h00
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fidelin :

Ce thème est d'actualité. Il est urgent de trouver des solutions concrètes pour des personnes ayant souvent travaillé plus de quarante ans et qui perçoivent 530 euros par mois, alors que le minimum vieillesse est à plus de 750 euros. Monsieur le ministre, nous comptons vraiment sur vous.

Pour revenir au texte, nous attendons beaucoup d'une modification du code des marchés publics qui nous permettra de faire entrer des produits agricoles locaux dans les écoles, les collèges, les lycées, les maisons de retraite dont nous avons la charge. Les circuits courts sont une excellente réponse à la crise que nous connaissons. Ils permettent en effet de commercialiser les produits agricoles sans recourir aux intermédiaires traditionnels.

Enfin, permettez-moi de dire quelques mots sur la pêche. Avec le sénateur Revet, rapporteur du texte au Sénat, nous avons rencontré à plusieurs reprises les pêcheurs de notre secteur et, encore récemment, avec trois députés européens, dont le vice-président de la commission pêche, M. Cadec. Là aussi, les attentes sont très fortes, même si les pêcheurs n'ignorent pas que la pêche est la politique la plus intégrée au sein de l'Europe.

Je citerai quelques chiffres. Je rappelle que le secteur halieutique compte quelque 16 000 marins embarqués et inclut trois fois plus d'emplois à terre, que ce soit dans la construction navale, le ravitaillement ou la transformation des prises. Pourtant, la France importe aujourd'hui plus de 65 % des produits de la mer qu'elle consomme, sur la traçabilité desquels on peut s'interroger, alors qu'elle dispose, avec les États-Unis, de la plus grande zone économique maritime du monde. Il y a là un vrai paradoxe, mais il existe aussi et surtout de vraies marges de manoeuvre. Le souci principal des pêcheurs est la problématique des quotas. Il me semble essentiel qu'une meilleure concertation s'instaure entre les scientifiques et les comités locaux et départementaux des pêches pour arriver à une constatation partagée des ressources.

L'entente doit être également la règle avec les autres régions du littoral. Mais, pour résoudre ce problème, il faut aussi augmenter les ressources halieutiques. Alors, pourquoi ne pas favoriser l'immersion de récifs artificiels, comme cela se fait au Japon, même si c'est aujourd'hui marginal ? En France, nous n'avons que quelques expériences sur le littoral breton ou à Fécamp.

Je suis très heureux que nous puissions avoir ensemble un débat sur l'agriculture et la pêche, qui disposent aujourd'hui d'un vrai potentiel si nous nous en donnons les moyens, notamment en termes d'installation des jeunes. Il est donc urgent, grâce à ce texte, de redonner espoir au monde agricole. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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