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Intervention de Henri Plagnol

Réunion du 15 juin 2010 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Plagnol :

Je serai moins sévère que les intervenants précédents. L'Europe est depuis l'origine une construction baroque, il serait prétentieux d'en faire un jardin à la française. Tous mes collègues ont estimé que l'Europe n'est pas mûre pour effacer les diplomaties nationales. C'est précisément la raison pour laquelle ce service est placé sous une double tutelle : intergouvernementale, parce qu'il ne peut en être autrement aujourd'hui, et communautaire pour assurer une contrôle relatif de la Commission et du Parlement. Ce schéma est sage. Il ne permet certes pas que l'Europe devienne soudainement un acteur mondial capable de parler d'une seule voix. Or nous avons commis de multiples rapports pour nous plaindre d'une part de la faible visibilité de l'Union dans les pays dans lesquels elle agit et d'autre part des doubles représentations – Etat membre et UE – dans d'autres pays. Nous avons très souvent regretté que l'Europe, pourtant principal bailleur de fonds en matière d'aide au développement, souffre d'un déficit de visibilité. Dans l'état actuel de l'Europe, la mise en place d'un contrôle politique sur la coopération constitue un point positif.

Je suis, en revanche, gêné par le contenu de la résolution que souhaitent déposer nos collègues qui me paraît très technique, très détaillé. Certains points abordés ne me semblent pas relever de ce type d'exercice. Je souhaite néanmoins bonne chance au SEAE. Sur l'origine des personnels de ce nouveau service, il me semble très raisonnable et souhaitable que les pays européens nourrissent les effectifs. Je souscris aux choix du rapport qui est raisonnable et crédible.

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