Je ne pense pas que la proposition du Comité soit consensuelle et je n'imagine pas que des pays aussi soucieux de leur souveraineté que le Royaume-Uni, par exemple, acceptent de conditionner leur politique d'exportation en matière de défense à des décisions de l'OTAN. Un tel risque me semble donc à tout le moins modéré.
Par ailleurs, si la couverture de change que nous avons prise avait pour but de nous mettre à l'abri des conséquences d'une hausse excessive de l'euro, elle ne nous permet pas de bénéficier de sa baisse. La situation sera différente en 2013 où les protections de change que nous sommes en train de prendre tiennent compte du nouveau cours de la monnaie européenne. Quoi qu'il en soit, nous bénéficions d'ores et déjà de la baisse de l'euro en calculant des pertes – dans un certain nombre de contrats – en fonction du taux du jour du dollar : dès lors que celui-ci se renforce, les pertes diminuent. D'un autre côté, la dévalorisation d'un certain nombre d'éléments de notre bilan en euros impactera nos fonds propres, mais il s'agit de considérations exclusivement comptables auxquelles ni les analystes financiers ni les agences de notation n'accordent plus d'attention qu'il ne faut. Globalement, la baisse de l'euro est donc très favorable pour notre compte d'exploitation à partir de 2013 car, vous le savez, nous fabriquons très majoritairement en euros et nous vendons très souvent en dollars.
Je rappelle que Boeing sous-traite beaucoup, dont une grande partie de ses activités au sein même des États-Unis ; il en est largement ainsi – en Europe, en l'occurrence – s'agissant de la sous-traitance d'EADS pour l'A350.
Fait notable, toutefois, les transactions se font progressivement en dollars avec les entreprises sous-traitantes les plus importantes, de manière à ce que ces dernières partagent avec nous le risque de change.