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Intervention de Patrick Ollier

Réunion du 20 décembre 2007 à 15h00
Pouvoir d'achat — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier :

Monsieur le ministre, l'UMP, la majorité souhaitent faire avancer cette cause de l'association du capital et du travail, faire avancer le dialogue social au sein de l'entreprise, rendre les relations des salariés au sein de l'entreprise beaucoup plus sereines et détendues, et notamment faire en sorte que les rapports de contrainte qui peuvent exister se transforment en rapports de confiance, que les hommes deviennent – j'ose le dire – des partenaires au lieu de rester des adversaires. Tout cela, monsieur Balligand, est une grande, une noble ambition que nous portons de ce côté-ci de l'hémicycle. Mais nous ne sommes pas les seuls : certains, de ce côté-là, et vous en faites partie, partagent également ce sentiment.

Si nous voulons réussir dans cette longue marche, il faut éviter d'entrer dans la contrainte et l'obligation, car ce serait la pire des choses. J'ai bien compris, monsieur le ministre, qu'une généralisation brutale par le vote de cet amendement vous mettrait dans une situation délicate, alors que vous souhaitez avoir les mains libres pour pouvoir négocier, discuter et nous proposer en 2008 un texte qui sera alors acceptable pour les parlementaires que nous sommes.

Je souscris à cette noble ambition. Aujourd'hui, le texte porte sur le pouvoir d'achat. La participation, c'est vrai, est un élément du pouvoir d'achat ; elle ne se substitue pas aux salaires, elle en est un complément. Mais je suis d'accord pour sérier les problèmes.

Contrairement à vous, monsieur Balligand, j'ai confiance en notre gouvernement et en M. Bertrand, qui, lui aussi, depuis des années, milite pour cette cause.

Nous sommes confiants, mais nous resterons vigilants : comme il s'agit de faire en sorte que le débat puisse reprendre dans notre hémicycle en 2008, je retire mes amendements. Si, d'aventure, pour des raisons purement politiciennes, l'opposition les reprenait pour empêcher le Gouvernement et la majorité de construire les éléments de cette société de participation, je demanderais à mes collègues de ne pas les voter. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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