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Intervention de général d'armée aérienne Stéphane Abrial

Réunion du 26 mai 2010 à 10h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée aérienne Stéphane Abrial :

La question du financement est dans tous les esprits. Mon budget a été réduit de 14 % cette année et, comme nous devons faire face à de nombreux coûts fixes, j'ai perdu 50 % de notre capacité de transformation. Les nations en ont conscience.

Nous essayons désormais de partir de ce qui existe, et non d'une feuille blanche.

Mon action est double. D'abord, partir de l'existant, en essayant de voir ce qui peut être amélioré et en mettant l'accent sur l'interopérabilité, à la fois des hommes et des équipements. C'est pourquoi nous mettons en place de nombreux entraînements communs.

Deuxièmement, nous recherchons les meilleures méthodes pour développer les capacités dont nous aurons besoin demain. La piste la plus intéressante est naturellement celle des aventures multinationales. Cette notion permet à toutes les nations de contribuer, même de manière marginale.

Comment les nations vont-elles financer leur effort de défense à l'avenir ? Cela dépasse mon niveau de responsabilité, mais il est important pour l'Alliance d'avoir une bonne visibilité dans ce domaine. Il y a donc un travail de cohérence à faire entre les efforts que les nations sont prêtes à envisager et les missions que l'on souhaite voir remplies par l'Alliance.

La défense antimissile est un sujet capital. Le rapport du groupe d'experts recommande qu'elle devienne une mission de l'Alliance, et non plus une simple capacité. La question ne peut en effet être éludée : pourquoi protégerait-on les militaires et non les citoyens ? La défense du territoire est donc une question politique fondamentale. Elle comporte des problèmes techniques et financiers qui ne sont pas résolus, sachant que de nouveaux coûts entraîneront nécessairement des effets d'éviction. Elle inclut également un troisième aspect, celui du commandement et du contrôle. Or, le processus de décision de l'OTAN, à 28, par comités, ne peut être efficace dans ce domaine, qui exige une réponse rapide. Aujourd'hui, une seule nation a une capacité de décision en la matière. Un arbitrage politique doit donc être pris dans ce domaine, ce qui devrait être fait au prochain sommet de Lisbonne.

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