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Intervention de Dov Zerah

Réunion du 25 mai 2010 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Dov Zerah :

La vocation de l'AFD est d'être à la fois une banque, et un opérateur d'aide au développement. Chacun de ces aspects appelle un commentaire particulier.

L'augmentation relative des prêts par rapport aux aides directes a deux explications. Certes, les subventions ont diminué, mais l'extension du champ géographique de l'action de l'AFD, notamment dans les pays en développement, a également contribué à accélérer cette montée en puissance, tout en améliorant la présence française dans le monde.

Toutefois, les prêts ne peuvent être considérés en bloc. En effet, certains prêts sont accordés aux taux de marché, mais d'autres le sont à des taux bonifiés. Ce qui compte dans l'analyse, c'est le taux de marge que le pays prêteur réalise, et, surtout, les précautions prises pour éviter que les Etats bénéficiant de ces prêts ne tombent dans une spirale de l'endettement qui a beaucoup handicapé nos interventions pendant des années.

Concernant les liens entre l'AFD et la France, j'ai déjà dit que je considérais l'AFD comme le bras séculier de l'Etat pour sa politique de coopération. Il faut consolider ce lien et éviter toute distanciation entre les autorités françaises et l'AFD. Nous devons notamment travailler pour améliorer la cohérence de l'action de l'AFD et du réseau diplomatique, ce à quoi je m'engage si je devais être nommé.

Les liens avec les ONG sont essentiels. Ils renforcent notre efficacité et améliorent notre image de marque dans le monde. Nous devons également tisser des liens plus étroits avec les universités, afin d'améliorer la visibilité et la cohérence de notre action.

S'agissant du lien avec le Parlement, je serais, si je suis retenu, à votre entière disposition tout au long de mon mandat. L'amélioration de la notoriété et de la lisibilité de l'action de l'AFD passe nécessairement par une meilleure information des représentants de la Nation.

L'équilibre entre l'aide multilatérale et l'aide bilatérale doit être subtil. Vous avez raison de rappeler qu'une partie des fonds de l'AFD proviennent de l'aide multilatérale. Nous devons toutefois faire attention, lors des négociations internationales, pour éviter de rééditer certaines erreurs passées. Je me souviens des premières discussions sur le fonds européen de développement, lors desquelles la France avait accepté d'assumer une charge plus importante du budget de cette institution. Nous devons prendre des précautions pour que cette situation ne se renouvelle pas à l'avenir.

Enfin, sur le Proche-Orient, je pense que le développement économique est un élément essentiel pour la diminution des tensions.

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