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Intervention de Noël Renaudin

Réunion du 8 novembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Noël Renaudin :

Je précise à nouveau que, si les prix des génériques d'omeprazole et de lansoprazole sont moins chers en Espagne qu'en France, ce n'est pas un cas général. Ensuite, les différences de prix ne proviennent jamais d'une différence de sites de production. Elles résultent éventuellement des conditions de marché.

En France, il y a une règle – qui vaut ce qu'elle vaut – selon laquelle la décote du générique par rapport au princeps est à peu près constante – car c'est plus simple. Actuellement, le générique coûte chez nous 50 % de moins que le princeps.

Dans l'ensemble, ce système fonctionne assez bien parce que nos princeps, surtout en fin de vie lorsque le générique arrive, sont plutôt moins chers que dans le reste du monde.

Sur les marchés où il existe, pour des raisons diverses, des éléments de concurrence par les prix, ces derniers peuvent baisser éventuellement beaucoup plus. La production de l'omeprazole ne coûte pratiquement rien, ni en France, ni en Grande-Bretagne, ni en Espagne. Donc les différences de prix ne proviennent pas de la production mais du fait que les entreprises essaient de gagner de l'argent. Or il est connu que les génériqueurs français n'en gagnent pas beaucoup et même que la plupart en perdent. La fixation des prix des génériques à la moitié des prix des princeps donne un niveau général des prix plutôt bon.

Comme nous n'avons aucun élément de concurrence par les prix sur aucune molécule, sur certaines molécules très concurrencées, on peut trouver, ici ou là, des prix vertigineusement plus bas. Le paracétamol est vendu cinq fois moins cher qu'en France sur tel ou tel marché ou sur internet.

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