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Intervention de Gérard Raymond

Réunion du 29 mai 2008 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Gérard Raymond :

Depuis 1945, la société a évolué, les thérapies aussi. Comment faire en sorte que le patient devienne acteur de santé ? Il faut un contrat entre l'assureur, le professionnel de santé et le patient, pour établir une prise en charge globale qui ne se limite pas aux soins mais aboutisse à un projet de vie. Les responsabilités doivent être partagées.

On a voulu faire des protocoles de soins. Je ne suis même pas sûr que les patients les signent encore. C'était une démarche superficielle, qui n'a rien apporté à la qualité de vie et qui n'a guère que rapporté aux médecins le forfait annuel spécifique de 40 euros par patient en ALD. Mais, ensuite, il n'y a eu aucune information, aucun dialogue avec le patient sur la prise en charge de sa maladie.

Dans le même ordre d'idées, il faudrait réfléchir à un autre mode de rémunération du médecin, non plus à l'acte, mais au forfait, sur la base d'un engagement.

Les pathologies ont certes des points communs mais aussi des spécificités. Pour des pathologies à évolution très lente, il faut des protocoles évolutifs, personnalisés en fonction de la réactivité et de la coopération du patient. Cela exige de nouveaux métiers, une refonte totale de l'acte médical, du rôle du médecin qui intervient en premier recours, de l'équipe pluridisciplinaire, une liaison entre l'ambulatoire et l'hôpital, etc.

Il faut réfléchir à tous ces sujets. C'est là que nous pouvons apporter notre connaissance du terrain et de la maladie, en tant qu'acteurs de santé et force de proposition. Il ne s'agit pas de s'opposer à toute réforme, de dire que les ALD sont sacrées : peut-être pourra-t-on y toucher quand on aura amélioré la prise en charge.

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