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Intervention de Didier Houssin

Réunion du 18 octobre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Didier Houssin :

Cela n'est pas impossible, mais il faut bien reconnaître que jusqu'à présent, peu de choses ont pu être mises en route. Le processus est de toutes façons long et coûteux. On peut d'ailleurs s'interroger sur la pertinence de ce type de méthode. D'autres méthodes existent en matière de pharmacoépidémiologie, qui seraient peut-être plus fructueuses et plus rapides. Je pense aux études cas témoins.

Les études post AMM consistent à suivre une population dans la vraie vie, et à compter ce qui s'est passé au terme d'un certain délai. D'autres types d'études consistent à partir de l'hypothèse qu'il peut survenir telle ou telle pathologie : par exemple la sclérose en plaques chez des sujets jeunes, après une vaccination. On peut alors construire une étude cas témoins, à partir d'un groupe de témoins et d'un groupe de patients traités par le vaccin. Cela permet de faire émerger beaucoup plus rapidement le sur-risque qui pourrait être lié à l'utilisation du vaccin. On peut faire la même chose s'agissant de médicaments qu'on soupçonne de comporter des risques cardiovasculaires, ou de diabète, etc.

Une telle approche, plus ciblée sur des hypothèses de départ, a l'avantage d'être plus rapide et d'éviter de s'engager dans des études à très grande échelle, alors même qu'on redoute tel ou tel inconvénient. Aujourd'hui, peu de personnes ou de groupes sont capables de faire des enquêtes cas témoins, mais elles vont sûrement se développer.

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