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Intervention de Henri Loyrette

Réunion du 7 avril 2009 à 16h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre :

Le projet Louvre - Abou Dabi avance conformément aux engagements pris dans le cadre de l'accord intergouvernemental du 6 mars 2007. Ce projet est piloté par l'Agence France Muséums, qui rassemble plusieurs institutions publiques, dont le Louvre. L'ensemble des documents « livrables » a été remis en temps et en heure à nos partenaires émiriens, notamment le projet scientifique et culturel, validé par le conseil scientifique de l'Agence, que je préside.

En ce qui concerne la maîtrise d'oeuvre, le projet de Jean Nouvel progresse également dans le respect des délais initialement prévus, France Muséums jouant pleinement son rôle d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. Nathalie Crinière, jeune architecte de talent, a été choisie comme muséographe de l'ensemble des espaces du musée en octobre 2008, par voie de concours.

Ce n'est qu'en octobre 2009 qu'on pourra dresser un bilan complet de notre collaboration avec Atlanta, qui en est déjà à sa troisième année. Mais nous pouvons déjà observer des résultats dépassant nos prévisions (plus d'un million de visiteurs).

Au-delà de ces deux projets, Le Louvre prolonge autant qu'il renouvelle la vocation universelle et les missions qui furent les siennes dès l'origine. C'est le cas à travers nos collaborations avec le Proche et le Moyen Orient, en Égypte, en Syrie et en Iran, pays où nous sommes très présents. Les compétences de nos équipes scientifiques y sont reconnues et sollicitées. Le Louvre y joue un rôle de conservatoire des métiers, notamment à travers les travaux de ses services de restauration dans de nombreux pays. Le Louvre a ainsi assuré pour le Yémen, et de façon bénévole, la restauration et la présentation d'oeuvres récemment découvertes dans ce pays. Cette action a été permise grâce à l'appui d'un mécène.

La vocation universelle du musée se renouvelle également à travers de nouveaux partenariats, tels que le Soudan ou l'Arabie saoudite.

L'impact médiatique de projets tels que le Louvre - Lens ou le Louvre - Abou Dabi tend à occulter l'importance de l'action que nos services de conservation, d'architecture, de restauration, entre autres, conduisent dans de très nombreux pays, conformément à l'une de nos missions fondamentales.

Nous entretenons d'excellents rapports avec le ministère des Affaires étrangères et les ambassades de France, dont nous ne saurions nous passer. Mais l'action du Louvre se trouve parfois battue en brèche par l'intervention d'équipes d'autres pays qui bénéficient de soutiens publics. Ainsi, la restauration du musée de Téhéran, pourtant construction française, sera assurée par des équipes italiennes. Selon les informations dont nous disposons, ces dernières bénéficient en effet d'un système efficace, en vertu duquel une taxe est versée par les entreprises italiennes travaillant dans un pays étranger pour financer des projets culturels dans ce pays. Un tel dispositif assure une présence très forte de l'Italie dans des pays comme la Syrie ou l'Iran.

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