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Intervention de Emmanuel Leprince

Réunion du 15 avril 2009 à 11h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Emmanuel Leprince, délégué général du Comité Richelieu :

Certainement. Ce type de projets implique aussi une organisation, ou des consultants. Le cycle est trop long. Enfin, l'aspect collaboratif n'est pas en soi une vertu : il peut être vu par l'entreprise comme un risque de spoliation de sa propriété intellectuelle, voire industrielle.

La deuxième raison du manque de correspondance des pôles avec les PME est que ces dernières ont un immense besoin qu'on déverrouille leur accès aux marchés, alors que les pôles sont trop focalisés sur l'amont. Miser beaucoup sur la R & D est bien sûr toujours intéressant, mais encore ne faut-il pas oublier l'aval.

À l'origine, la plupart des PME ont estimé que les grands groupes qui seraient présents dans les pôles de compétitivité pourraient être des utilisateurs de leurs produits, donc des clients. Mais en pratique, dans la majorité des pôles, les grands groupes sont représentés par leur section de recherche et développement dont l'objectif est d'abord de trouver le financement de projets de recherche collaborative. Les pôles n'ont donc pas ce rôle de mise en contact qu'avaient espéré les PME. Voilà pourquoi nous pensons que les pôles ne répondent pas aux besoins prioritaires – j'insiste sur le terme « prioritaire » – des PME innovantes car cela ne signifie pas que les pôles n'ont pas de valeur ajoutée pour les PME.

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