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Intervention de André Syrota

Réunion du 15 avril 2009 à 10h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

André Syrota, Directeur général de l'INSERM :

Les pôles sont de niveaux très différents. On peut distinguer deux cas extrêmes.

Certains sont pilotés par les seuls industriels. Les laboratoires de recherche n'ont aucune indication sur la stratégie poursuivie : on ne fait appel à eux qu'en cas de besoin. L'exemple-type, c'est Alsace Biovalley, dont l'origine est antérieure à la création des pôles ; des équipes de l'INSERM y participent, mais pas l'Institut en tant que tel.

D'autres, à l'inverse, ne possèdent pas de stratégie économique. Ils représentent surtout une source de financement supplémentaire pour les chercheurs, en plus de tous ceux qui existent déjà, comme l'Agence nationale de la recherche (ANR), les réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA), les centres thématiques de recherche et de soins (CTRSRTRS), les génopôles ou les cancéropôles. À mon avis, ce n'est pas le rôle des pôles de compétitivité. Medicen Paris Région entrait dans cette catégorie avant qu'il ne soit repris en main ; de même, Cancer-Bio-Santé est essentiellement porté par les universitaires, les grands industriels comme Pierre Fabre et Sanofi-Aventis n'y participant que de loin.

L'exemple à suivre, selon moi, c'est Lyonbiopôle : piloté par les industriels, il bénéficie d'une stratégie de développement précise, notamment en matière de lutte contre les maladies infectieuses, à la mise en oeuvre de laquelle nous sommes très étroitement associés. Nous allons d'ailleurs créer un centre d'infectiologie, qui sera doté de laboratoires de haute sécurité afin de pouvoir travailler sur les agents infectieux non conventionnels.

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