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Intervention de Jean-Louis Nembrini

Réunion du 19 février 2009 à 9h15
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale :

Vous avez fort bien résumé la situation.

L'organisation à l'école est particulière avec un maître, un ATSEM, des élèves, une classe. Le coût est sans doute très favorable mais – je reviens à ma question – est-ce la structure la plus adaptée aux enfants de deux-trois ans ? En tant que professionnel, je pense que, dans bien des cas, elle ne l'est pas.

L'éducation est, bien sûr, profitable. Qui pourrait dire qu'il n'est pas profitable pour un enfant de rencontrer d'autres adultes et d'échanger avec eux ? Pour autant, l'enseignement – c'est-à-dire les apprentissages précoces, voire trop précoces – est-il favorable ? Beaucoup de spécialistes répondent par la négative. Les pays européens qui accueillent très tôt les enfants repoussent d'une année les apprentissages.

L'école maternelle française est conçue comme une véritable école où sont prévus, dès l'âge de trois ans, des programmes d'enseignement, avec des acquisitions progressives. D'ailleurs, nous pensons mettre en place une évaluation à la sortie de l'école maternelle afin de vérifier les compétences et peut-être déjà les premiers savoirs acquis par les enfants, en particulier en matière de sociabilisation, de respect des codes, de respect de l'autre.

En résumé, le rapport qualité-prix de l'accueil par l'Éducation nationale des enfants de deux à trois ans est sans doute extrêmement favorable. Mais on est en droit de se demander s'il est le service adapté pour cette tranche d'âge, y compris dans le cadre d'une éventuelle réduction du congé parental.

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