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Intervention de Jean-Christophe Tellier

Réunion du 17 janvier 2008 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Christophe Tellier :

Il s'agit en effet d'un problème de société. Cependant, en tant que représentante tant de l'UNAF que du CISS, il m'est impossible de ne pas réagir aux propos tenus lors de l'audition qui a précédé la nôtre. On est dans la droite ligne d'une déclaration de la Confédération des syndicats médicaux français aux termes de laquelle « la prescription est l'issue d'une négociation avec le patient. Si, par exemple, une prescription comporte un antibiotique alors que le patient ne souffre que d'une maladie virale, c'est que le médecin a subit une énorme pression. » Pourtant, jusqu'à preuve du contraire, c'est le médecin qui détient le savoir et qui tient le stylo. La relation avec le patient est asymétrique. Certains patients peuvent demander telle ou telle prescription, mais c'est le médecin, in fine, qui prescrit. Certes, l'UNAF a observé que certaines crèches exigent une prescription d'antibiotiques pour reprendre un enfant malade, mais l'exemple reste marginal.

On ne saurait donc parler de pression du malade. Le problème tient à l'habitude qu'ont prise les médecins et les patients. Le fait que l'assurance maladie garantisse un remboursement correct est aussi un facteur non négligeable.

On ne fera évoluer les choses qu'à la condition d'une prise de conscience générale. La campagne menée sur les antibiotiques est de ce point de vue exemplaire car elle a délivré les mêmes informations aux patients et aux médecins et s'est traduite par une baisse de 20 % des prescriptions d'antibiotiques. C'est bien la preuve que le travail éducatif doit s'exercer en direction de tous les acteurs pour être efficace.

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