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Intervention de Jean-Christophe Tellier

Réunion du 20 décembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Christophe Tellier :

Souvent, on pense que la sévérité de la maladie est en corrélation directe avec l'observance. Mais ce n'est pas si évident. Nous avons eu le bonheur de produire un produit actif dans une maladie qui était 100 % mortelle, la leucémie myéloïde chronique. On pouvait imaginer qu'avec un tel médicament qui permettait aux patients de vivre, un produit qui n'a pas de problèmes particuliers et qui n'est pas contraignant, l'observance serait au maximum. Or, on s'est aperçu qu'on avait 60 à 80 % d'observance seulement.

J'ai pris cet exemple parce qu'il montre que laisser le patient trop en dehors de la prise en charge d'une maladie qui est la sienne conduit forcément, quel que soit le bien fondé de ce qui est fait autour, à des échecs au moins partiels. Quand vous savez que vous contrôlez de façon satisfaisante un diabétique sur deux et un hypertendu sur trois, vous mesurez les progrès qu'il reste à accomplir, même si les chiffres sont peut-être un peu gonflés.

Responsabiliser le patient passe forcément par un accès à l'information et par l'implication du patient et de son entourage dans la chaîne des soins. Nous laisser en dehors de cette problématique, c'est perdre une opportunité. Nous ne connaissons pas trop mal nos médicaments et l'on peut imaginer que notre intérêt est que les patients soient bien traités. Je n'ai aucun intérêt, de mon côté, à ce que des patients soient traités alors qu'ils n'en ont pas besoin, ou qu'ils ne prennent pas les médicaments dont ils ont besoin.

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