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Intervention de Maurice Chagnaud

Réunion du 20 décembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Maurice Chagnaud :

Le marché du générique est relativement jeune en France. Certains acteurs ont commencé en 1996-1997, mais les règles ne sont apparues évidentes qu'en 1999, avec le droit de substitution qui a été octroyé aux pharmaciens.

Entre 1996 et 1999, tous les laboratoires présents faisaient le choix du pharmacien, le choix du médecin, le choix d'une stratégie DCI, le choix d'une stratégie de générique « de fantaisie ». Plusieurs solutions étaient possibles. Il fut d'ailleurs très difficile de faire démarrer le médicament générique en France.

Certains acteurs avaient fait très tôt le choix du pharmacien, ce qui était logique. Cependant, on ne pouvait pas demander à un pharmacien d'avoir quinze fois le même produit. À l'époque, Mme Martine Aubry, alors ministre en charge de la santé, accorda un droit de substitution très large, allant jusqu'au médicament princeps, qui permettait au pharmacien de référencer la molécule originale, plus une ou deux molécules génériques, et d'être beaucoup plus efficace.

Nos entreprises sont jeunes, elles ont du mal à se structurer parce qu'elles doivent gérer plusieurs difficultés, à commencer par une croissance très rapide. Aujourd'hui, il y a plus de 300 produits sur le marché. Gérer 300 produits alors que vous démarrez ne se réalise pas du jour au lendemain. Il faut de la qualité, il faut des pharmaciens responsables, il faut libérer des lots, il faut des usines, des centres de conditionnement, etc. En outre, chaque année, en fonction de l'évolution de l'environnement économique, les règles sont un peu modifiées. Cela met l'entreprise en péril, car elle doit chaque année trouver des systèmes encore plus efficaces, pour être toujours aussi compétitive sur le marché.

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