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Intervention de Jean-Michel Hourriez

Réunion du 27 avril 2010 à 17h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Jean-Michel Hourriez :

Il est bien connu que les pensions des femmes sont sensiblement inférieures à celles des hommes. En 2004, les pensions de droit propre des générations de femmes actuellement à la retraite représentaient 48 % de celles des hommes. Même si l'on constate un net rapprochement des pensions moyennes des hommes et des femmes, cet écart n'est malheureusement pas appelé à disparaître. Les modèles de projection dont nous disposons, fournis notamment par l'INSEE, montrent que pour les jeunes générations les pensions des femmes demeureront inférieures d'environ un quart à celles des hommes.

Cet écart est dû à trois facteurs, le taux de participation au marché du travail des femmes, le temps partiel et les écarts salariaux.

L'activité féminine a progressé depuis la fin des années soixante, effectuant un bond pour les générations du baby boom. Parmi les générations plus jeunes, ce taux continue de progresser, mais plus lentement, car les formes de l'inactivité féminine ont changé.

Le modèle de la femme au foyer sans profession n'a pas complètement disparu, puisqu'il concerne encore 5 % des femmes, mais l'inactivité prend davantage la forme d'une interruption d'activité après la naissance d'un enfant, la fréquence de ces interruptions augmentant avec le rang des naissances : au troisième enfant, un peu plus d'une femme sur deux interrompt son activité professionnelle. La durée de l'interruption tend toutefois à se réduire. Si, par le passé, il n'était pas rare qu'une femme interrompe définitivement son activité après une naissance, ou qu'elle reprenne son activité après une dizaine d'années d'interruption, la durée d'interruption est désormais inférieure ou égale à trois ans, calée sur celle de l'allocation parentale d'éducation (APE).

Le temps partiel, apparu dans les années 1980, a beaucoup augmenté, notamment sous l'effet de politiques d'incitation, tant du côté de l'offre, avec l'APE, que de la demande, par des allègements de charges ciblés. A la fin des années 1990, le taux s'est stabilisé à un niveau élevé, 30 % des femmes étant employées à temps partiel. Les effets du temps partiel sur la retraite commencent à s'observer.

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