Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Michel Bourguignon

Réunion du 7 avril 2010 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Michel Bourguignon, Commissaire de l'Autorité de sûreté nucléaire :

, a expliqué que l'effectif de radiophysiciens formés avait progressé de 46 à 77, la promotion comporterait 100 étudiants l'an prochain. Mais comme 25 à 30 % des physiciens formés se tournent vers l'imagerie médicale, nous ne progressons finalement que d'une cinquantaine de physiciens par an, ce qui reste peu. Cela prendra donc encore plusieurs années avant d'atteindre un niveau satisfaisant, mais ne rattrapera toutefois pas le niveau de nos voisins.

L'adossement des services les moins bien dotés à des services plus grands reste bien souvent virtuel, malgré l'engagement contractuel. Les physiciens ont d'ailleurs expliqué qu'ils ne souhaitaient pas prendre en charge la machine de radiothérapie d'un autre service, car bien souvent ils ne connaissent pas cette machine. Même dans le cas où cet adossement a été réalisé, comme entre le Puy-en-Velay et Saint-Etienne, le service de Saint-Etienne (qui est un service beaucoup plus grand) avait donné son accord, à la condition que le nouvel accélérateur acheté au Puy soit de la même marque que le sien, auquel cas le physicien pouvait se transplanter d'un système sur l'autre. L'accélérateur qui a été acheté a pourtant été d'une autre marque. En pratique, les adossements ne fonctionnent donc pas bien.

Par ailleurs, le soutien qui doit être apporté reste encore partiel, car les physiciens ne peuvent distraire de leur planning que quelques heures. Ils ne peuvent pas s'impliquer à plein temps. Dans certains cas de détournement complet du dispositif, des services de radiothérapie se sont adossés à cinq services différents, avec un physicien différent par jour, ce qui ne permettait pourtant pas de couvrir la plage horaire complète de la journée. Les mécanismes mis en place ne sont donc pas satisfaisants, même si un progrès a été observé par rapport à l'année précédente.

Quant à l'approche dosimétrique séquencée, elle est bien mise en oeuvre dans les grands services, mais les petites unités composées d'un seul physicien ont plus du mal à suivre les technologies de pointe que leur permettent les machines d'aujourd'hui. Ainsi, malheureusement, malgré les progrès réalisés d'un point de vue global, le risque d'accidents ponctuels demeure.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion