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Intervention de Jacques Myard

Réunion du 27 avril 2010 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

La défense anti-missile est un piège tendu par les Américains pour tenir les Européens : il est comparable à celui de l'avion de combat futur (JSF). J'oserais dire que c'est un piège à cons.

La même observation vaut s'agissant de la menace d'un terrorisme nucléaire. Cette menace n'est mise en avant que parce que les Américains veulent tout contrôler. On sait bien que le chimique et le biologique sont plus dangereux. Il s'agit encore d'une manipulation.

Les articles de presse sur la coopération avec le Royaume-Uni ont eu un effet désastreux quant à notre volonté d'indépendance. Il serait donc utile de rappeler que notre chaîne de commandement reste exclusivement nationale et ne peut pas être partagée. L'ambiguïté doit cesser.

S'agissant des premiers pas de la France dans la voie du désarmement, je ne suis pas d'accord. Il ne faut pas être naïf : en matière internationale, les bons gestes n'existent pas. Nous devons maintenir le concept de suffisance, et si un troisième escadron aéroporté est nécessaire, il faut le mettre en place. Notre démarche en faveur de la transparence et nos premiers pas dans la voie du désarmement seront oubliés dans un an, et si les autres pays commencent à désarmer, nous serons accusés de ne pas en faire assez.

Quelle est la position de la Chine vis-à-vis du désarmement nucléaire, alors qu'elle arme « à mort » et qu'elle ne s'en tiendra probablement pas à la notion de suffisance ? Il y aura un problème d'équilibre.

Enfin, le TNP est inéquitable par lui-même : tous les systèmes internationaux dans lesquels certains sont privilégiés par rapport à d'autres ne tiennent pas. Pour contrer la prolifération, il conviendrait peut-être d'assouplir certaines dispositions pour parvenir à un meilleur contrôle. À cet égard, je m'étonne que les bonnes conclusions du rapport Boucheron-Myard n'aient pas été retenues par le Gouvernement.

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