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Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 8 avril 2010 à 9h30
Rénovation du dialogue social et diverses dispositions relatives à la fonction publique — Article 30

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports :

Voilà les véritables chiffres ! Comment ne se sentiraient-elles pas concernées ?

Il y a 230 000 infirmières dans la fonction publique hospitalière. Loin de moi l'idée de nier les difficultés de ce métier. C'est une formidable capacité d'enrichissement, d'accomplissement de soi, mais c'est un métier difficile. Au-delà des compétences, il met en jeu l'intégralité de l'être humain, de ses capacités de coeur, d'intelligence.

Je veux le redire : une activité n'est pas pénible en tant que telle. Nous avons eu raison d'engager le débat sur la pénibilité à l'occasion de l'examen de ce texte. Ce sont le caractère répétitif et l'ambiance de travail, par exemple, qui rendent les contraintes plus ou moins pénibles.

Les recherches en psychodynamique du travail établissent un lien direct entre d'une part la qualité du management et l'organisation du travail et d'autre part la qualité de vie au travail.

Il ne s'agit donc pas d'établir une mesure globale, quantitative, pour répondre à un objectif qualitatif. Rien n'est plus absurde que de vouloir résoudre les effets de la pénibilité en avançant l'âge de la retraite. Cette solution n'est absolument pas adaptée à la question de la pénibilité !

Il faut impérativement lutter contre cette pénibilité en renforçant les facteurs protecteurs : le travailleur doit être considéré dans son travail, son individualité ; il doit bénéficier d'une autonomie, de marges de manoeuvre ; l'organisation doit être lisible et juste. Et la réforme LMD participe à cette lutte contre la pénibilité.

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