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Intervention de Isabelle Vasseur

Réunion du 8 avril 2010 à 9h30
Rénovation du dialogue social et diverses dispositions relatives à la fonction publique — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Vasseur, suppléant M :

Quant au choix des mots utilisés par l'opposition, je suis plus qu'indignée. Entendez-vous les mots que vous employez, mes chers collègues ? J'ai affirmé, dans la discussion générale, que j'avais été très fière et très heureuse de faire le métier d'infirmière. Or j'entends parler d'« humiliation ». Les infirmières ne sont pas humiliées. Elles sont très heureuses non pas de susciter la « compassion » – comme l'a dit un autre collègue –, mais de la reconnaissance.

Monsieur Muzeau, vous avez évoqué les conditions de travail difficiles dans les services car on est confronté à la mort. Certes, on doit y faire face, mais, très heureusement, on est confronté aussi à la vie et à la guérison. Il faut tout de même plus mettre en valeur ce dernier aspect de notre métier. Si les conditions d'accueil dans les services d'urgence sont certes difficiles, tous médecins n'ont pas cinquante-cinq ans, des gardes à répétition et des conditions de travail comme celles que vous évoquez ! Beaucoup assument parfaitement le travail d'urgence dans des conditions qui, sans être faciles, donnent tout à fait satisfaction aux patients.

Quant aux passerelles évoquées par Mme Lebranchu, elles sont justement inscrites dans cet article 30 où l'on donne le choix aux infirmières – rester dans l'ancien système ou passer dans le nouveau – par souci d'équité avec les nouvelles diplômées.

Toutes ces dispositions sur les passerelles et la mobilité, la possibilité d'exercer dans des services moins fatigants, résultent du travail effectué sur la fonction publique par Éric Woerth et André Santini. Je l'ai rappelé hier, mais vous n'étiez pas présente. Ces passerelles permettent de changer de poste, de trouver des affectations plus cohérentes avec les moments de vie, les choix et les projets des uns et des autres.

Compte tenu de ces arguments, la commission des affaires sociales a rejeté la suppression de cet article qui nous semble complètement cohérent. Nous faisons confiance tant à la ministre qu'à ce corps professionnel d'infirmiers qui éprouve beaucoup plus de satisfactions et qui est beaucoup plus heureux que ne laissent supposer vos propos.

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