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Intervention de Marylise Lebranchu

Réunion du 8 avril 2010 à 9h30
Rénovation du dialogue social et diverses dispositions relatives à la fonction publique — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarylise Lebranchu :

Pourtant nous sommes, comme les personnels et les syndicats, prêts à la discussion.

Je trouve dramatique pour un malade d'être soigné par un médecin de soixante-quatre ans et demi qui vient de passer une nuit blanche, d'être accompagné au bloc par des infirmières qui ont cinquante-cinq ans et que l'on vient de rappeler ou qui ne peuvent pas partir faute de remplacement. « Il y a des risques », vous disent-ils, et nous le savons tous. C'est un vrai sujet de discussion : ne peut-on pas ouvrir une autre passerelle professionnelle à un médecin anesthésiste qui, passé soixante ans, est encore obligé de se lever la nuit, de rester au même poste, quelle que soit sa pénibilité et quelles qu'en soient les conséquences pour lui et pour les autres, jusqu'à soixante-cinq ans ? La question se pose de la même façon pour plusieurs corps paramédicaux. Voilà de vrais sujets de discussion.

Or au lieu d'ouvrir un débat qui serait intéressant pour ces personnels et pour tous les usagers des hôpitaux publics, vous nous présentez un texte qui braque tout le monde. Vous aurez beau dire que c'est avec l'assentiment de tous, ce n'est pas vrai. Vous avez suggéré que les revues de presse défavorables venaient de journaux engagés, mais j'ai lu Le Télégramme de Brest – qui n'est pas un journal gauchiste – : il se demande pourquoi procéder ainsi ; pourquoi ne pas permettre à tout le monde de discuter sérieusement d'un problème qui est majeur pour les personnels, pour les patients, mais aussi pour notre avenir ?

Vous savez que notre système de santé se dégrade.

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