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Intervention de Jean-François Bernardin

Réunion du 25 mars 2010 à 9h30
Commission des affaires économiques

Jean-François Bernardin, président de l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie, ACFCI :

Il faut le dire : les dispositifs mis en place l'année dernière ont bien fonctionné. L'ensemble des mesures prises et les comportements des différents acteurs ont permis de faire face à une situation difficile et d'éviter le pire. Nous partageons par ailleurs les observations et les attentes de M. Roubaud et de M. Brousse.

En tant que gestionnaires de la plateforme téléphonique des tiers de confiance de la médiation, nous jouissons d'un poste d'observation incomparable. L'année dernière, nous avons reçu 15 000 appels, dont la fréquence a décru au cours de l'année, pour remonter légèrement ces derniers temps. Seul un quart de ces appels ont été orientés vers un tiers de confiance, et 90 % ont été renvoyés vers nos établissements consulaires. Ce dispositif a donc surtout une valeur psychologique mais il a renforcé la confiance des entreprises.

Pour 2010 cependant, notre préoccupation reste forte. Même si la crise systémique a été évitée, la reprise ne se dessine pas. Déshabiller le dispositif risquerait donc de provoquer quelques dégâts collatéraux.

Nous nous inquiétons également des futures cotations de la Banque de France : il ne faudrait pas que le trou d'air qu'ont connu en 2009 les comptes des entreprises fonde les décisions des établissements de crédit. À cet égard, nous soutenons les propositions du MEDEF.

Le problème de la lenteur relative du traitement des demandes de financement subsiste.

Nous sommes surtout préoccupés par les difficultés d'accès au crédit rencontrées par les entreprises de moins de dix salariés – plus d'un million sont ressortissantes des chambres de commerce. De ce point de vue, nous avons du mal à faire coïncider l'image macro-économique telle que la reflètent les statistiques nationales, et qui est plutôt positive, et les informations individuelles qui remontent du terrain, dont la tonalité est nettement négative. Alors que les crédits existent, la majorité des chefs d'entreprise que nous rencontrons se plaignent de l'absence de financement. Il faudrait peut-être songer à substituer à des procédures anonymes un traitement personnalisé des dossiers, qui tienne davantage compte des spécificités de l'activité en cause ou de la personnalité du chef d'entreprise. Nous pourrions soumettre aux grands établissements bancaires une solution que nous avions expérimentée il y a quelques années : il s'agirait d'aider les petites entreprises à préparer leurs dossiers de demande de financement, dont la gestion est extrêmement coûteuse. Cela permettrait de leur faciliter l'accès à vos établissements, tout en vous évitant de perdre du temps à examiner des dossiers farfelus.

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