La précipitation du Gouvernement est regrettable car elle nous fait travailler dans de mauvaises conditions, même si le texte est techniquement simple – encore que certains éléments supposent une connaissance précise du sujet.
Certes, la Commission est obligée de statuer avant l'examen du projet de loi sur le dialogue social dans la fonction publique, déposé en avril 2009 sur le Bureau de l'Assemblée, mais nous ne comprenons pas cette précipitation, d'autant que le Gouvernement a annoncé la tenue d'un grand débat sur les retraites dont on nous a garanti qu'il prendrait en considération la question de la pénibilité. Or l'article en question modifie les règles de départ en retraite pour une catégorie importante de la population, et son examen en extrême urgence va marginaliser la question de la pénibilité pourtant reconnue pour cette catégorie de professionnels.
On nous avait garanti qu'il n'y aurait pas de passage en force sur les retraites. Nous constatons que c'est pourtant le cas !