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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 18 février 2010 à 15h00
Débat sur l'applicationdu droit au logement opposable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Vous le savez, parmi les multiples difficultés sociales que l'on rencontre dans notre pays, la question du logement est l'une de celles qui crée le plus d'inégalités : 50 % des revenus des familles les plus modestes sont consacrés au logement, alors que la part de ce poste de dépenses est moitié moindre pour l'ensemble des foyers, et encore plus réduite pour les plus fortunés.

Je citerais volontiers Alain Dinin, le président-directeur général de Nexity, pour vous montrer que ce constat est très largement partagé : « Le logement est devenu la quatrième préoccupation des Français, au même niveau que la santé et l'assurance maladie. Les Français sont de plus en plus nombreux à pointer la pénurie de logements accessibles. Ils savent que l'immobilier est probablement le domaine où l'intervention publique est la plus efficace. L'opinion a appris de la crise que les solutions à court terme ne peuvent répondre qu'à l'urgence et qu'il faut aller plus loin pour l'immobilier. »

Cette crise du logement est violente pour tous ceux qui en sont victimes. Elle maintient des millions de personnes en manque d'un logement décent : dix millions de personnes – cela a été rappelé – selon le constat dressé il y a peu par la Fondation Abbé Pierre.

Je crois que vous étiez présent, monsieur le secrétaire d'État, ce matin, à l'ouverture de l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Je ne peux que souhaiter que, au-delà des grandes déclarations, les actes et les faits concrétisent à la fin de cette année les paroles échangées ce matin et que ces actes se traduiront, pour toutes les familles qui en ont besoin, par l'espoir d'une offre de logement accessible au plus grand nombre, équitablement répartie sur le territoire national. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Chacun sait en effet que toute décision dans le domaine du logement, en-dehors du logement d'urgence, se concrétise sur plusieurs années. C'est d'ailleurs le sens de la loi DALO, qui vise à passer d'une logique de besoins à une logique de résultats. Vous devez aujourd'hui, monsieur le secrétaire d'État, prendre l'engagement que vos décisions d'aujourd'hui permettront de résorber à moyen terme cette crise du logement que nous dénonçons, et vous devez nous le démontrer chiffres et prévisions à l'appui.

Si nous pouvons et voulons débattre aujourd'hui du DALO, de son mécanisme et de son efficacité, une question principale demeure : celle de la production d'un nombre suffisant de logements correspondants aux besoins des demandeurs et non pas au bon vouloir du marché.

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