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Intervention de général d'armée Jean-Louis Georgelin

Réunion du 9 février 2010 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée Jean-Louis Georgelin :

Il est très intéressant de parler de défense, de « Berlin plus », mais il faut d'abord parler budget. La réalité, c'est que la France et le Royaume-Uni consacrent 2 % de leur PIB à la défense, les autres pays 1 %, et les Américains bien plus. Tant que les Européens ne seront pas capables de construire eux-mêmes des capacités militaires, il sera difficile d'édifier quelque chose de concret.

J'en viens à la coopération civilo-militaire. C'est ainsi que, dans la zone de Kapisa-Surobi, pour faciliter la tâche du général français de la Task Force Lafayette, nous avons, mes collaborateurs et moi-même, pris un certain nombre d'initiatives visant à rationaliser notre coopération civilo-militaire. Il s'agit de mesures locales permettant d'associer davantage l'ambassade de France, qui dépend du ministère des affaires étrangères, et le général qui commande la Task Force en vue d'élaborer un schéma directeur. Cette décision concrète est d'une importance considérable. C'est cette perception qui doit primer. Nous espérerons que cela permettra de mieux coordonner les aides civiles dans la zone française. Des rapports mensuels seront établis, visés par les autorités compétentes, dont le ministère des affaires étrangères. Des projets plus consistants, à l'initiative de l'AfPak, seront directement dévolus au général, ce qui était impensable jusqu'à présent. Pour rendre ce dispositif opératoire, nous avons décidé de donner au général des collaborateurs civils, qui seront placés sous sa responsabilité et seront chargés de mettre en oeuvre les opérations. Cette décision a une importance considérable, et il est dommage qu'il nous ait fallu tant de temps pour y parvenir.

Par ailleurs, une dizaine d'experts civils seront détachés dans les ministères afghans, dans les domaines suivants : justice, intérieur, éducation, énergie, agriculture et finances. Ces instructeurs de gouvernance seront eux-mêmes conseillés par des experts civils spécialistes de la culture afghane. Car il est très important, dans un pays comme l'Afghanistan, de ne pas faire de contresens. Je suis très soucieux de préparer les militaires qui se rendent en Afghanistan à la connaissance et à la culture du pays. Il est important qu'ils sachent comment la femme est considérée, quels sont les usages, ce qu'est une tribu et une Choura…

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