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Intervention de Anne-Sophie Perrissin-Fabert

Réunion du 9 février 2010 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Anne-Sophie Perrissin-Fabert, directrice de l'association pour la haute qualité environnementale, HQE :

L'association HQE fédère l'ensemble des acteurs de la construction, qu'il s'agisse de la maîtrise d'ouvrage, tant publique que privée, des architectes, de la maîtrise d'oeuvre, ou des entreprises du bâtiment. L'industrie du revêtement de sols y est donc également représentée ; elle est, elle aussi, soumise au dispositif de la fiche de déclaration environnementale et sanitaire, ce qui nous permet de calculer l'impact environnemental global de l'ouvrage.

Disposer sur le terrain d'une information fiable, tel est précisément l'objectif de ce que nous défendons aujourd'hui : la création d'un label de la performance environnementale et énergétique du bâtiment ; une étiquette multicritères, qui informe de façon lisible sur les impacts environnementaux des matériaux utilisés et de la conception même de l'ouvrage. C'est possible, puisque nous disposons aujourd'hui d'outils capables de mesurer tous les impacts environnementaux des bâtiments, qu'il s'agisse d'atteintes à la biodiversité, d'eutrophisation, de consommation de ressources naturelles, etc. Les nuisances acoustiques relèvent également de la démarche HQE, mais la recherche doit encore progresser dans ce domaine. En effet, si nous disposons d'indicateurs particuliers, nous ne savons pas encore établir un indicateur global pour l'ensemble d'un bâtiment.

D'une façon plus générale, le message que nous voulons faire passer aujourd'hui est celui de la performance environnementale, quel que soit le matériau choisi. Laissez les professionnels répondre à votre besoin de performance par le choix d'un produit adapté. L'enjeu est de pouvoir satisfaire demain aux prescriptions de l'article 1er du projet de loi Grenelle 2 en établissant, par ce label, une grille de lecture unique, simple et compréhensible pour les acteurs de la construction, axée sur la performance et non sur les moyens.

La question de la formation est effectivement essentielle et mobilise largement les professions du bâtiment. Elle bénéficie déjà d'une dynamique régionale forte, via l'ADEME et les centres de ressources Qualité environnementale du cadre bâti, QECB, qui constituent aujourd'hui le réseau « Bâti Environnement - Espace Pro ». Ceux-ci ont vocation à être pour les professionnels des points d'information sur la qualité environnementale des bâtiments.

Le surcoût de l'éco-construction a diminué, et se situe aujourd'hui en deçà de 20 %. L'évaluation de la faisabilité économique du projet est désormais partie intégrante de la conception de l'ouvrage, et c'est aux professionnels de trouver la solution de l'équation. En tout état de cause, l'intelligence en amont coûte moins cher que la réparation après coup des erreurs. Même si le problème du coût de l'investissement à l'instant T demeure entier, elle permet même d'envisager une diminution de la dépense à terme.

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