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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 27 janvier 2010 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir accepté l'invitation de la commission, et je salue en vous l'ancien étudiant à Sciences Po et le parfait francophone.

Vos études à l'Académie navale royale de Norvège puis à Paris ont été complétées à Harvard et à nouveau en Norvège. Vous avez ensuite fait carrière dans les services du Premier ministre de votre pays puis vous vous êtes distingué par votre engagement international dans le domaine de la santé et de l'action humanitaire. Vous avez en effet dirigé l'administration de l'OMS de 1998 à 2000 et vous étiez secrétaire général de la Croix-rouge norvégienne entre 2003 et 2005. Votre carrière politique a débuté en 2000, année où vous êtes devenu secrétaire d'État auprès du Premier ministre Jens Stoltenberg ; depuis 2005, vous occupez le poste de ministre des affaires étrangères.

Monsieur le ministre, vous suivez de très près la situation au Proche-Orient qui, depuis les Accords d'Oslo, n'a malheureusement toujours pas trouvé d'issue. Vous rencontrez régulièrement tous les acteurs de ce dossier : le ministre des affaires étrangères israélien, M. Avigdor Lieberman, le Président Mahmoud Abbas, le représentant du Quartet Tony Blair, l'émissaire américain George Mitchell… Vous êtes à Paris notamment pour évoquer avec M. Bernard Kouchner la relance du processus de paix et la question de l'aide accordée aux Palestiniens dans le cadre du suivi de la Conférence de Paris. La Norvège préside le groupe des principaux pays donateurs à l'Autorité palestinienne et vous étiez dans les territoires palestiniens il y a dix jours. Votre analyse de la situation nous sera donc précieuse.

Nous souhaitons également parler avec vous de l'Europe. Nous savons que l'adhésion de la Norvège à l'Union européenne n'est pas souhaitée par la majorité des Norvégiens et qu'en octobre dernier le parti travailliste a convenu avec ses partenaires socialistes et centristes de ne pas aborder cette question pendant les quatre ans de la législature. La Norvège fait cependant partie de l'Espace économique européen et de l'espace Schengen ; l'Union européenne n'est donc pas très loin, surtout lorsqu'il est question d'énergie et de climat.

Votre pays, riche exportateur de pétrole, est aussi très engagé dans la lutte contre le changement climatique. N'y a-t-il pas là quelque chose d'apparemment paradoxal, alors que la dégradation de l'environnement et les changements climatiques sont les conséquences directes de l'explosion de la consommation d'énergie ?

À cet égard, la question des pôles et plus particulièrement de l'Arctique est loin d'être anecdotique. Outre son volet climatique, le sujet a un aspect géopolitique avec l'ouverture du passage du Nord-Ouest et l'exploration d'un territoire riche en ressources naturelles très convoitées, qui deviennent plus accessibles. En France, le Président de la République a chargé M. Michel Rocard de réfléchir à ce sujet ; je sais que vous vous préoccupez beaucoup de cette question et que vous avez appelé à une coopération régionale pour prévenir tout risque de tension dans la région.

Nous vous écouterons donc avec une grande attention, Monsieur le ministre.

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