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Intervention de Yanick Paternotte

Réunion du 27 janvier 2010 à 16h15
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYanick Paternotte :

En matière de transport, nous avons assisté récemment en France à une révolution, tant sur les objectifs que sur la méthode conduite, qui concerne le développement durable. Nous avons ainsi procédé, ce qui ne se faisait pas auparavant, à une évaluation précise du coût des différents modes de transport en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Désormais, il existe une vraie volonté de faire du report modal, principalement par un transfert, en matière de transport de marchandises vers le secteur ferroviaire qui bénéficie d'une véritable priorité, au moment où ce secteur connaît de multiples difficultés en Europe. Pour le transport de personnes, quatre lignes à grande vitesse sont actuellement en construction en parallèle en France à partir de formules de partenariats, que ceux-ci soient entre États ou, à l'intérieur de notre pays, entre les secteurs public et privé. Il faut noter toutefois, que le projet de loi « Grenelle I » a été adopté dans un contexte de croissance, alors que nous sommes confrontés aujourd'hui à un véritable défi lié à la situation de notre économie.

Beaucoup d'enjeux sont, par ailleurs, frontaliers et nous devons convaincre nos partenaires, le processus étant particulièrement lent, par exemple, pour la liaison Lyon–Turin, mais non pour Perpignan-Figueras.

Le réseau des trains à grande vitesse a un bilan carbone très positif en France, le « temps de retour » pour les émissions de carbone étant ainsi de 10 à 12 ans. Le mode ferré, la grande vitesse, en particulier, est incontestablement robuste en matière d'émissions de carbone. Son bilan en la matière est divisé par 35 par rapport aux autres modes de transport. Une différence existe sur ce point entre la France et la Norvège, les contraintes météorologiques liées au froid pouvant créer des problèmes aux motrices. Par ailleurs, nous sommes unanimement opposés en France aux expérimentations sur certains poids lourds, les « méga trucks » : il faut tenir compte, en effet, du fait que les véhicules de plus de 44 tonnes rencontrent de vives oppositions en France, ceux-ci devant utiliser longtemps encore des énergies fossiles et qu'on ne peut, en matière de politique des transports, agir dans tous les domaines dans le même temps.

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