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Intervention de Marie-Luce Penchard

Réunion du 28 janvier 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Plateforme aéroportuaire de tahiti-faa'a

Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l'outre-mer :

Comme vous le savez, la loi de décentralisation des aéroports de 2004 n'est pas applicable en Polynésie Française. Il n'est donc pas nécessaire juridiquement d'exprimer l'appartenance de l'aéroport de Tahiti à l'État dans le décret d'application désignant les aéroports d'intérêt national.

Il n'existe pas de collectivités d'outre-mer qui ne bénéficient d'un aéroport géré sous la responsabilité de l'État. Ce principe élémentaire est la garantie de la continuité territoriale et de la solidarité nationale. Il n'y a aucune raison de faire exception à ce principe au détriment de la Polynésie.

En ce qui concerne la nouvelle concession, l'État a souhaité imposer la préservation des emplois et la reprise par le futur concessionnaire des personnels de la Setil aéroport. C'est dans ce cadre, et à la demande de l'État, que le groupe Caisse des dépôts et consignations a formulé une proposition. Un actionnaire stable a pu être trouvé, associant Egis, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, et l'Agence française de développement. À ma demande, ce double partenariat se met en place et a pu dénouer le dossier in extremis. Chacun connaît l'étendue des missions de service public que ce partenariat assume. Le choix d'Egis permet à la Polynésie de bénéficier d'un partenaire technique expert en matière aéroportuaire et des capacités d'investissement du groupe Caisse des dépôts et consignations, essentielles pour rénover cet aéroport.

Egis est un groupe public d'ingénierie et de conseil. Il s'appuiera, pour la concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, sur ses filiales Egis Projects et Egis Avia, dont le métier est le montage de projets de concession et l'exploitation des aéroports. Egis exploite à ce jour sept plateformes internationales, totalisant onze millions de passagers et 200 000 tonnes de fret.

La véritable question digne d'intérêt est le développement à long terme de cette infrastructure essentielle pour le développement économique de la Polynésie. L'État entend y assumer ses responsabilités, et ne pas se désengager. J'ai eu l'occasion d'échanger à ce sujet avec le président Oscar Temaru lorsqu'il était au pouvoir, puis avec le président Gaston Tong Sang, et je me rends la semaine prochaine en Polynésie. Ce dossier sera examiné ; il n'y a aucune opacité, la volonté de l'État est de moderniser cet aéroport indispensable au développement économique, et surtout touristique, de cet archipel.

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