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Intervention de Martin Hirsch

Réunion du 20 janvier 2010 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Martin Hirsch, haut commissaire à la jeunesse :

Je souhaite indiquer, en réponse à Marc Joulaud, que nous avons saisi les partenaires sociaux de la possibilité de suspendre un contrat de travail pour l'exercice d'un service civique. Le régime du service civique senior reste cependant à définir. Parmi les douze millions de bénévoles, certains souhaitent inscrire leur action dans un cadre plus général et participer, notamment, à des missions d'encadrement des jeunes.

Le service civique n'est pas un instrument de lutte contre le chômage ou tendant à réduire le nombre officiel des demandeurs d'emploi : chacun sait que je me suis battu pour que les bénéficiaires du RSA soient comptabilisés parmi les demandeurs d'emploi. Mais si ce service permet aux jeunes de trouver plus facilement un emploi, tout le monde, je pense, s'en réjouira. Vous avez sous-entendu, monsieur Dray, que la dimension sociale du projet aurait été négligée. Je rappelle qu'il est soutenu par de nombreux organismes, tels que la Ligue de l'enseignement, la fondation Léo-Lagrange, France nature environnement, SOS Racisme ou la Croix-Rouge... Je trouve par ailleurs qu'il y a un certain mépris à l'égard des jeunes à considérer que seuls les plus favorisés seront enclins à s'engager. La volonté d'engagement existe partout, y compris chez les jeunes en difficulté, même s'il est parfois malaisé de permettre à cette volonté de se concrétiser.

Je ne crois pas qu'il faille rendre le dispositif obligatoire, ce ne serait pas compatible avec la démarche de concertation que nous avons engagée avec les jeunes. Pour autant, je ne suis pas opposé à ce que le dispositif dépasse plus tard les 70 000 volontaires et finisse par concerner 20 %, 30 % ou même 100 % d'une classe d'âge. Ce n'est donc nullement un instrument de cosmétique !

De surcroît, il faut reconnaître qu'il serait difficile d'identifier aujourd'hui 800 000 missions susceptibles d'intéresser les jeunes. J'observe d'ailleurs que ceux qui plaident en faveur d'un service obligatoire le conçoivent sur une période limitée, de trois jours à trois semaines. Le service civique s'adresse à tous les jeunes, quels que soient leur milieu ou leur formation. Le service civique que nous proposons, entre 6 à 12 mois pour un nombre plus réduit de jeunes, dans un premier temps, n'est donc pas une mesure « au rabais » : nous nous efforçons au contraire d'en faire une proposition attractive pour la jeunesse.

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