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Intervention de Denis Jacquat

Réunion du 12 janvier 2010 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Jacquat :

La notion de prévention est importante pour notre commission, car toutes les crises que nous avons étudiées – sang contaminé, ESB, chikungunya, grippe aviaire, canicule ou encore poly-toxicomanies – nous ont conduits à conclure à la nécessité d'appliquer le principe de précaution et de vacciner toute la population. Que n'aurait-on entendu si nous n'avions pas prévu les stocks suffisants !

Vous dites, madame la ministre, que si c'était à refaire, vous recommenceriez. Je suis d'accord avec vous, même si je reconnais que nous aurions pu faire mieux. Dès le mois de septembre nous aurions pu procéder à quelques adaptations, comme je l'ai indiqué lors des précédentes auditions.

Certains parlent d'échec devant le nombre de personnes vaccinées. C'est vrai que leur nombre est faible. Mais, lorsque des médecins hospitaliers déclarent qu'ils ne se feront pas vacciner eux-mêmes, cela sème le trouble. J'avoue m'être moi-même posé des questions, lorsque j'ai lu dans la presse que Mme Chan, directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), n'avait pas eu le temps de se faire vacciner !

Pour notre part, nous estimons que la mort d'une seule personne n'est pas tolérable. Or, nous en avons déploré plusieurs dizaines. Notre politique de prévention était de parvenir à zéro mort !

Nous n'avons rien à regretter, sauf peut-être que les médecins libéraux n'aient pas été, dès le départ, les acteurs directs de la vaccination. S'ils avaient eu la possibilité de vacciner, les Français auraient été plus rapidement protégés. Pourquoi n'avons-nous pas procédé de la même manière qu'au Luxembourg et en Belgique ?

L'évolution de la pandémie, vous avez raison, madame la ministre, était imprévisible. Aujourd'hui, les médecins libéraux sont autorisés à vacciner – dans quelques jours, les pharmacies recevront les vaccins – et c'est une bonne chose, car les médecins ont autre chose à faire qu'à s'occuper de problèmes technico-administratifs. Vous avez agi comme il le fallait et l'UMP n'accepte pas les attaques qui ont été portées contre vous.

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