Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Christophe Weber

Réunion du 17 novembre 2009 à 18h15
Commission des affaires sociales

Christophe Weber, directrice générale de l'Institut de veille sanitaire :

Je reviens sur la façon dont nous estimons le nombre de cas. Nous ne parlons d'ailleurs pas toujours de grippe, au sens clinique, mais plutôt d'infections respiratoires aiguës, sachant qu'un certain nombre de formes sont assez peu symptomatiques.

J'observe tout d'abord que, parmi les virus grippaux qui circulent, le A (H1N1) 2009 est très largement majoritaire puisqu'il représentait, la semaine dernière, 932 des 994 virus grippaux testés. Comme cela arrive régulièrement lors des pandémies, le virus majoritaire a quasiment éliminé ses concurrents. Cela dit, nous sommes en saison de virose respiratoire et d'autres virus circulent.

Pour connaître le nombre des infections respiratoires aiguës qui sont liées au virus A (H1N1) nous utilisons, comme la plupart des autres pays, des techniques d'échantillonnage scientifiquement éprouvées, dont nous pensons qu'elles nous donnent une estimation raisonnable du nombre de cas ainsi qu'une idée précise de l'évolution de l'épidémie, de ses tendances et de son impact sanitaire et socio-économique, ce qui est bien l'objectif de la surveillance.

En revanche, les cas graves font l'objet de prélèvements individuels. Une minorité des décès, pour lesquels les prélèvements n'ont pas pu être faits, sont attribués au virus à partir d'une évaluation épidémiologique, par exemple la présence d'une personne diagnostiquée dans l'entourage.

Il est vraisemblable que, depuis le début de l'épidémie, plus de 1,5 million de personnes ont été atteintes par le virus ou ont consulté. Il est bien évident que quelqu'un qui présente des symptômes mais reste chez lui ne peut pas être détecté par le système de surveillance et que nous passons donc à côté d'un certain nombre de cas très peu symptomatiques. Mais, cela vaut aussi bien sûr pour la grippe saisonnière, pour la gastro-entérite, comme pour l'ensemble des maladies surveillées. L'objectif de l'évaluation étant de mesurer l'impact sur le fonctionnement de la société et sur le système de soins, nous avons bien les moyens de l'estimer, puisque les personnes que nous ne voyons pas sont les moins gênées dans leur activité comme dans leur santé. Les premiers résultats de l'étude que nous conduisons à ce propos montrent, en outre, que les formes les moins symptomatiques sont probablement minoritaires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion