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Intervention de Antoine Herth

Réunion du 10 novembre 2009 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

La proposition de résolution constitue une bonne initiative tant il est vrai que la crise dure toujours comme l'ont montré les derniers mouvements de protestation chez les producteurs de roquefort. Je salue l'analyse qui a été faite de l'évolution du système de gestion des quotas laitiers. Le rapporteur a fort à propos rappelé le rôle d'aménagement du territoire des quotas laitiers, leur suppression à l'avenir suscite donc légitimement l'inquiétude. Il faudra également assurer le revenu des producteurs, alors que les quotas offraient auparavant un cadre harmonieux aux relations entre tous les acteurs de la filière.

Je voudrais insister sur les quatre points affirmés par la résolution, et notamment sur le rôle de l'interprofession dont on a vu qu'elle pouvait jouer un rôle de médiation et dont les recommandations étaient auparavant très attendues au sein du monde agricole. Cela devrait pouvoir continuer, voire être amélioré dans le cadre européen : ce qui apparaît comme une spécificité française pourrait fort bien être étendue au niveau européen pour permettre de trouver un consensus entre acteurs qui devraient a priori être en compétition.

Je voudrais également évoquer la situation de l'industrie laitière française : la restructuration de l'entreprise Entremont a fait l'objet de nombreuses attentions de la part du ministre de l'agriculture et la Commission devrait également suivre ce dossier, car s'il devait mal évoluer, cela fragiliserait considérablement le tissu industriel français dans le secteur laitier.

Enfin, les quotas laitiers seront supprimés progressivement d'ici 2015 et je souscris aux recommandations figurant dans la proposition de résolution pour gérer cette phase de transition. Toutefois, je voudrais attirer l'attention sur une situation nouvelle en Europe : dans la perspective d'une redéfinition des règles du jeu, certains de nos partenaires et concurrents sont tentés par une fuite en avant et se positionnent d'ores et déjà pour conquérir de nouvelles parts de marché. Parallèlement, le gouvernement français persiste dans une attitude frileuse pour la gestion de la fin de campagne actuelle, qui risque de nous faire perdre des occasions de nous positionner sur des débouchés nouveaux. C'est un point sur lequel il conviendrait d'interroger le ministre.

Je suis donc très favorable, comme mes collègues du groupe UMP, à l'adoption de la résolution.

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