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Intervention de Christiane Taubira

Réunion du 10 novembre 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Sommet de copenhague

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristiane Taubira :

Monsieur le ministre du développement durable, l'Union européenne affiche pour le sommet de Copenhague l'ambition d'aboutir à un accord politique majeur, juridiquement contraignant, tirant profit des acquis et expériences du protocole de Kyôto.

Jusqu'à la conférence de Poznań, l'an dernier, elle a cru que la ligne de clivage passerait entre l'Est, où certains pays sont encore très dépendants d'énergies fossiles, et l'Ouest, qui a entrepris sa première diversification énergétique – la deuxième, à venir, concernant les énergies renouvelables.

Or, avec l'aggravation de la crise financière et surtout le mode de gestion, assez peu démocratique, de cette crise, les pays du Sud ont fait irruption et réactivé la ligne de clivage entre un Nord industrialisé et un Sud qui se positionne sur des stratégies de développement à faibles émissions de carbone, tout en refusant de sacrifier l'impératif d'élimination de la pauvreté.

Parmi les pays émergents, le Brésil a pris l'initiative d'inviter les huit pays amazoniens à une rencontre à Manaus, le 26 novembre prochain, afin d'établir une position commune à Copenhague. Le neuvième territoire concerné est la Guyane, avec ses 8 millions d'hectares de forêts primaires. C'est l'occasion de rappeler que la France détient son propre Sud, les outre-mer, où se trouvent 80 % des hot spots, lieux à fort enjeu écologique, et 97 % de son espace maritime, espace réputé plus performant encore que les forêts pour la capture du carbone.

La France entend-elle prendre des dispositions et, si oui, lesquelles, pour que soient examinées les problématiques communes entre les pays amazoniens et la Guyane, notamment le mécanisme REDD de compensation pour la réduction du déboisement et de la déforestation, le choix entre le mécanisme du marché et un fonds international, le programme LULUCF d'utilisation et de reconversion des terres, le stockage du carbone par l'artisanat du bois, la séquestration du carbone par les forêts et les océans, et la prise en compte de cette dernière dans le bilan carbone ? Enfin, quel calendrier prévoyez-vous pour la ratification de l'accord franco-brésilien de lutte contre l'orpaillage clandestin ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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