Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 2 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Monsieur le secrétaire d'État, je vous poserai une question et vous ferai part d'un souhait.

J'associe mon collègue Jean-Luc Reitzer à ma question, qui porte sur l'évolution du statut des orphelins de guerre, particulièrement ceux d'Alsace-Moselle. Comme le préconisait le rapport qui vous a été remis par M. Jean-Yves Audouin, une commission nationale de concertation s'est mise au travail. J'ai cru comprendre que ses propositions seraient soumises aux deux assemblées parlementaires, puisque vous avez annoncé que leurs présidents seraient consultés. Le Président de la République s'est engagé à revoir la situation, afin que tous les orphelins victimes de la guerre de 1939-1945 soient indemnisés de manière juste et équitable. Pouvez-vous nous indiquer dans quels délais le Gouvernement apportera des réponses concrètes aux attentes légitimes des descendants – alsaciens, mosellans ou autres – de parents victimes de la barbarie nazie ?

Mon souhait, qui prolonge celui de M. Marty, n'aura aucune incidence budgétaire. Il concerne les 130 000 « malgré-nous » d'Alsace et de Moselle qui ont été, en 1942, incorporés de force dans l'armée allemande. Parmi eux, 40 000 ne sont pas revenus, tués au front, morts dans des camps soviétiques ou abattus pendant une tentative d'évasion ; les autres ont été marqués à jamais dans leur chair et dans leur âme. En Alsace-Moselle, on a mis des décennies à reconnaître cette tragédie et ses dommages collatéraux. Ailleurs en France, cela n'a jamais été fait.

J'ai formulé une demande écrite à vos prédécesseurs et je la renouvelle oralement auprès de vous : est-il possible d'évoquer le drame des « malgré-nous » dans un message officiel du 8 mai ? À l'heure des gestes d'amitié franco-allemande, sans cesse renouvelés depuis le traité de l'Élysée, une parole officielle, qui rendrait justice aux malgré-nous alsaciens et mosellans, apporterait de l'apaisement aux derniers survivants. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion