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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 16 septembre 2009 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Puisque nous en sommes aux remerciements, je remercie pour ma part le réseau des grossistes répartiteurs, qui assurent au jour le jour un maillage territorial, notamment pour amener les masques dans les officines. Celles-ci servent souvent de relais pour d'autres structures, qui ont besoins de ces masques mais ne les trouvent pas forcément là où ils devraient être.

Jean-Marie Le Guen a évoqué le problème de la bioéquivalence s'agissant du Tamiflu. Lorsque j'exprime le souhait d'élargir le répertoire des génériques, vous me répondez souvent, madame Bachelot, qu'il faut une rigueur dans la bioéquivalence. Je vous appelle donc à faire preuve de la même rigueur pour l'oséltamivir.

Vous avez déclaré que les équipes mobiles de vaccination pourraient administrer cent vaccins par jour aux enfants de six mois à trois ans. Le coefficient de contamination est important pour cette catégorie d'enfants qui vit en collectivité de sept heures à dix-huit heures : il est de quatre, contre deux pour un adulte dans des conditions normales. Je comprends donc l'intérêt d'une vaccination dans cette tranche d'âge. Mais beaucoup de ces enfants subissent déjà de nombreux chocs immunologiques : dès l'âge de trois mois, on leur administre un vaccin hexavalent, c'est-à-dire comprenant six souches, puis ils subissent une nouvelle injection à quatre mois. Le vaccin contre la grippe s'ajouterait à tout cela, ce qui n'est pas anodin. Si nous disposons d'un recul s'agissant de la vaccination antigrippale des adultes, les enfants les plus jeunes n'ont jamais fait l'objet d'une stratégie vaccinale antigrippale à grande échelle. Je fais donc confiance à monsieur Marimbert et à ses homologues européens pour qu'ils se montrent très vigilants s'agissant des résultats des essais cliniques sur cette tranche d'âge.

Notre collègue Yves Bur l'a noté : face à une pandémie que l'on ne connaît pas bien, il est préférable d'être surpréparé. Encore faut-il pouvoir assumer cette surpréparation. Comment envisagez-vous l'intégration des médecins libéraux ? Vous parlez de réquisition : sera-t-elle volontaire ? Nous disposons de peu d'informations sur les accords entre les syndicats de médecins et les pouvoirs publics. J'ai lu dans la presse que les médecins, comme d'ailleurs les infirmières, n'étaient pas d'accord avec la rémunération qui leur a été proposée – l'équivalent de 3C pour l'heure de vaccination, alors qu'ils réclamaient une fixation à 5C. Connaît-on le nombre de médecins prêts à travailler dans les centres de vaccination et le montant de leur rémunération ?

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