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Intervention de Didier Houssin

Réunion du 16 septembre 2009 à 16h30
Commission des affaires sociales

Didier Houssin, directeur général de la sant :

La possibilité d'utiliser le vaccin en une seule injection, si elle était confirmée, constituerait une bonne nouvelle : l'organisation de la vaccination s'en trouverait simplifiée, et des possibilités d'assistance ou de vaccinations ultérieures seraient ainsi dégagées. Il serait également possible de stocker des adjuvants pour une utilisation ultérieure. Mais à ce stade, il est peu vraisemblable que l'utilisation d'une seule injection soit recommandée pour l'ensemble de la population. Il est probable – mais cela doit être confirmé – que le principe de deux injections soit maintenu pour les plus jeunes, par exemple. Il appartiendra au comité européen de nous éclairer sur ce point.

En ce qui concerne l'utilisation des antiviraux, il est vrai que des stocks ont été constitués, pour une part de Tamiflu ou de Relenza, et pour une autre de poudre d'oséltamivir. Jean Marimbert pourra sans doute dire un mot au sujet de l'autorisation de mise sur le marché de ce dernier produit, une fois mis en comprimé par la pharmacie centrale des armées. Quoi qu'il en soit, l'utilisation de ces antiviraux est aujourd'hui abordée avec prudence. D'abord pour une question de dimensionnement du stock : nous espérons avoir une bonne visibilité sur la consommation afin d'éviter tout débordement. Mais surtout, parce que ce médicament étant susceptible de faire émerger des résistances, il convient de l'utiliser à bon escient. Cependant, avec la progression de l'épidémie, nous serons sans doute conduits à utiliser ces antiviraux plus largement qu'aujourd'hui.

Monsieur Leonetti s'est interrogé sur l'organisation des centres de vaccination. Une contrainte importante vient du fait que la grande majorité des vaccins vont nous être livrés en multidoses, ce qui conduit presque nécessairement à une organisation collective de la vaccination. En outre, ces centres doivent être « armés » en personnels, et notamment en médecins et infirmières. Enfin, il était nécessaire de prendre en compte l'activité médicale de consultation, qui ne manquera pas d'être importante avec le développement de l'épidémie. Ce sont donc des contraintes, liées non seulement aux produits, mais aussi à l'organisation, qui ont déterminé le maillage du dispositif, notamment le calcul du nombre de centres.

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