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Intervention de Joseph Grimaud

Réunion du 17 juin 2009 à 16h00
Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

Joseph Grimaud, avocate :

- La main courante n'a aucune valeur. Je ne sais pas si ça amplifie la violence. Tout dépend du traitement par les commissariats et les pratiques sont différentes. Il y a des commissariats où l'on va prendre la main courante et puis c'est tout ; le conjoint ne sera donc jamais informé de cette démarche. Il faut dire quand même qu'une main courante signifie qu'on n'est pas dans des cas de situation de violence grave car dans ce cas, il y aura une plainte.

Je pense c'est qu'il faudrait au sein des commissariats une personne désignée, formée et dotée d'un certain pouvoir d'investigation, pouvant se déplacer au domicile et se rapprocher du bailleur social, ou du directeur d'école (dans les situations de violences, généralement les enfants ne vont pas bien) de la CAF… qui pourrait de réunir un faisceau d'indices conséquents. Cela permettrait de savoir si on est dans le cas d'un couple pathologique qui « s'autoalimente » ou si l'on est vraiment face à quelqu'un qui subit des violences. Former quelqu'un pour faire face à ces situations-là, avant toute intervention de l'autorité judiciaire, serait un bon début.

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