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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 13 octobre 2009 à 17h15
Commission des affaires étrangères

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

L'école dont a parlé M. Bacquet au Yémen avait été fermée pour des raisons de sécurité mais elle est maintenant rouverte.

Pour 173 600 élèves – français et locaux confondus –, l'État paie en moyenne 2 000 euros par élève. Les Français représentent 47 % du total, et il y a eu cette année près de 6 000 élèves de plus. On compte 461 établissements d'enseignement français, dans 130 pays. 77 sont en gestion directe, 166 sont conventionnés ; il y a par ailleurs des accords de partenariat très divers.

Nous avons beaucoup de demandes, mais nous n'avons pas assez d'argent pour construire davantage ; nous en avons à peine assez pour entretenir les lycées existants.

Je suis heureux d'entendre parler du Vietnam, ayant au sein d'un autre gouvernement été à l'origine de l'octroi de bourses à des étudiants en médecine pour qu'ils bénéficient d'une formation à Paris en faisant fonction d'interne ; le problème aujourd'hui, c'est que l'on apprend moins le français au Vietnam. Je serais prêt à offrir des visas s'il y avait plus de demandes, mais je ne pense pas qu'il y ait de demandes de « faisant fonction d'interne » insatisfaites.

Concernant l'Agence française du développement, M. Joyandet fera une présentation à l'occasion de la commission élargie. La critique que l'on peut faire est que, au-delà des gros financements assurés par l'AFD, les postes n'ont pas assez d'argent pour des petits projets précis, qui changeraient la vie des gens et qui nous permettraient de manifester l'intérêt de la France sur des sujets ponctuels. Il faut réformer cela : ce que fait très bien la coopération décentralisée, il faut que nous puissions le faire en accord avec elle.

Monsieur Giacobbi, je regrette la fermeture de la librairie française au Centre Rockefeller, mais le problème est aussi la traduction des livres français, auquel le Centre national du livre participe. Quant au centre culturel situé en face de Central Park, qui complète les 20 millions d'euros de notre département ministériel par 70 millions d'euros provenant de dons d'entreprises notamment, il marche bien.

Monsieur Glavany, quarante ambassadeurs sont sans affectation. Vingt d'entre eux sont entre deux postes. Il faudrait que les ambassadeurs restent en poste trois ou quatre ans, mais c'est souvent deux ans et demi. Pour les vingt ambassadeurs qui n'ont pas de perspective immédiate, nous avons un dispositif de fin de carrière, qui a déjà été appliqué à dix-neuf d'entre eux. L'idée est de leur permettre de changer de carrière, comme le fait le ministère de l'intérieur avec les préfets ; nous devrions avoir trente postes à ce titre, contre vingt précédemment.

Sur l'Afghanistan, je suis tout à fait partisan d'un débat. Il y a en effet un, à tous les niveaux, aux Etats-Unis ; mais la presse française y participe aussi. La différence, c'est qu'en France nous avons dit très clairement que nous n'augmenterions pas nos effectifs.

Monsieur Myard, reconnaissez que tous les postes ne sont pas équivalents. Cela peut autoriser certaines réductions d'effectifs sans porter atteinte à l'universalité de notre appareil diplomatique.

Sur les 700 ETPT supprimés, un tiers d'entre eux sont en administration centrale, à Paris et à Nantes, et deux tiers sont à l'étranger. Chez nos voisins britanniques, à l'inverse, les réductions d'effectifs concernent Londres pour les deux tiers et l'étranger pour un tiers.

S'agissant de l'évolution du réseau diplomatique au cours des dernières années, nous avons créé trois bureaux, dont un bureau franco-allemand à Banja Luka, et cinq antennes diplomatiques, dont deux en colocalisation avec nos partenaires de l'Union européenne. Nous avons dix-sept représentations permanentes et quatre délégations auprès des organisations internationales.

Il faut allier action multilatérale et action bilatérale, et c'est ce que nous faisons.

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