Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Dominique Bussereau

Réunion du 21 septembre 2009 à 15h00
Organisation et régulation des transports ferroviaires — Discussion générale

Dominique Bussereau, secrétaire d'état chargé des transports :

À tous ceux qui brandissent l'argument de la paupérisation ferroviaire de la France, je réponds ceci : au mois de juillet, le Gouvernement a lancé un appel d'offre pour la ligne Tours-Bordeaux qui traversera une partie de votre circonscription au sud de Monts, madame Touraine ; il a poursuivi le projet de ligne à grande vitesse entre Le Mans et Rennes, monsieur Benoit ; le 1er septembre, il a lancé la deuxième partie du TGV-Est ; enfin, il lancera, dans quelques semaines, le contournement de Nîmes et de Montpellier. Si l'on estime encore, dans les rangs de l'opposition, que le Gouvernement ne croit pas au train, dites-moi donc quel gouvernement précédent a agi de la sorte !

Quant à la Normandie, monsieur Paul, je précise que si j'ai retardé ma visite, c'est par courtoisie républicaine, à la demande bien légitime de M. Fabius qui m'a indiqué que les journées parlementaires du Parti socialiste doivent se dérouler le 1er octobre. J'y confirmerai néanmoins ce qu'a indiqué le Président de la République : la création d'une voie nouvelle qui desservira Rouen et Le Havre, pouvant un jour être prolongée vers la Basse-Normandie et disposant d'un tronc commun initial, à la sortie de Paris, qui permettra d'en désenclaver la banlieue ouest jusqu'à Mantes et d'améliorer la circulation vers Rouen et Le Havre.

Mmes Branget et Touraine, ainsi que M. Benoit, ont évoqué les lignes à grande vitesse et leur contribution au développement local. À cet égard je rappelle tout d'abord que si toutes les villes de France se battent pour être raccordées au réseau TGV, c'est parce qu'une ligne nouvelle constitue un formidable accélérateur de développement économique ; l'agglomération tourangelle que vous connaissez bien, madame Touraine, en a profité comme bien d'autres. Une telle ligne, en soi, apporte de la richesse.

Ensuite, le chantier de la ligne Tours-Bordeaux – le plus grand d'Europe ! – occupera 30 000 personnes et aura des retombées économiques considérables sur le terrain. Certes, il faut étudier comment les communes traversées peuvent profiter de ces retombées : M. Benoit m'interrogeait à ce sujet, comme certains orateurs du groupe UMP. À l'heure actuelle, il faut songer à la taxe professionnelle, sur le devenir de laquelle une réflexion est engagée.

La réforme en projet n'a pas encore été soumise à la délibération du conseil des ministres ni, a fortiori, à celle du Parlement. Sans doute les modifications concernant la SNCF pourraient-elles justifier des compensations : naturellement, je comprends bien que les maires de communes traversées par des trains roulant à plus de 300 kilomètres par heure, comme ceux dont la commune est traversée par une ligne à haute tension de RTE, souhaitent bénéficier d'une compensation, même s'ils ont parfois tendance à oublier que la richesse créée lors des travaux est souvent bien répartie. Vous savez cela mieux que quiconque, monsieur Mariton, vous qui avez bénéficié de la construction d'une gare nouvelle et pleine d'allant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion