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Intervention de Jean Leonetti

Réunion du 3 juillet 2007 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti :

Sans surprise : certains annonçaient un débat sans surprise. Effectivement, monsieur le Premier ministre, les élus de la majorité n'ont pas été surpris, ni sur le fond, ni sur la forme, par votre déclaration de politique générale – ni surpris, ni déçus.

Nous y avons retrouvé, dans la forme, la clarté, la sincérité et la conviction qui ont toujours été les vôtres. Nous avons retrouvé, sur le fond, la cohérence d'un discours qui dit la même chose avant et après les élections (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), et qui reste fidèle au projet présidentiel et législatif sur la base duquel les Français nous ont dit oui quatre fois (« C'est vrai ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) et que nous allons mettre en oeuvre ensemble.

La mondialisation, les changements profonds survenus dans notre société, les enjeux qui sont devant nous imposent de profonds changements que les Françaises et les Français ont appelés de leurs voeux. La seule surprise sera pour certains observateurs peu avertis, constatant que, prônant la rupture avant, vous la mettez en oeuvre après.

Le profond changement que les Français nous ont chargés de mettre en place, vous le concrétisez dans une action claire, programmée et courageuse à laquelle nous adhérons, car nous avons tous le mandat impératif de réussir, pour la France et pour les Français.

Pour nous, le temps de la clarté, de l'engagement et de l'action est venu. (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Pourtant, si nous n'avons pas eu grande surprise en écoutant le projet que vous avez exposé brillamment devant nous, vous avez proposé dans ce contrat politique, social et culturel un projet novateur, l'idée nouvelle d'une démocratie rénovée, d'une ambition française retrouvée, d'une identité française réaffirmée.

Vous avez à juste titre posé à nouveau le diagnostic simple qu'il n'y aura pas de croissance supplémentaire sans travail supplémentaire, et que libérer le travail, récompenser le travail, améliorer les conditions de travail, c'est un projet culturel, éducatif, social et économique.

À juste titre, vous avez prôné la fermeté face à la violence et restauré l'idée de l'autorité.

À juste titre, vous avez rappelé votre volonté de rénover le dialogue social, de moderniser nos universités en les rendant plus autonomes et plus compétitives.

Vous avez fixé sur le plan financier et budgétaire des objectifs exigeants, mais réalistes et nécessaires en donnant la priorité aux plus fragiles, les personnes dépendantes, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, les mourants, avec le problème des soins palliatifs, et les enfants handicapés, avec celui de leur scolarisation.

Vous avez enfin réaffirmé que l'identité française n'était pas dans le repli mais dans le partage compatible avec l'universalité de nos valeurs, et même indissociable de ces valeurs, compatible avec la construction européenne que le Président de la République a relancée avec talent. Cette approche est indispensable.

Vous avez rappelé qu'en France la République n'était pas un système de gestion, mais une valeur exigeante, toujours renouvelée.

Nous n'avons pas été surpris non plus par le discours de l'opposition. L'opposition s'oppose, mais ses représentants ne devraient-ils pas tirer les enseignements de leur troisième échec à une élection présidentielle ? (« Eh oui ! » sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ils ne peuvent continuer à s'opposer de manière systématique, archaïque et frontale, et confondre opposition et obstruction. (« Eh oui ! » et applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ils ne peuvent pas s'opposer uniquement pour s'unir et retrouver un peu de cohésion. Ils ne peuvent pas s'opposer uniquement pour exister, parce qu'ils n'ont pas de projet.

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