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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 3 juillet 2007 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

C'est évidemment dans cet esprit que nous sommes à vos côtés. D'autant que je me réjouis de voir que, sur la sécurité sociale, les retraites et les finances locales vous affichez le même volontarisme, et donc la même sagesse.

Je voudrais enfin évoquer deux thèmes majeurs qui sont au coeur de notre projet de mandature.

Le premier, c'est la question de l'identité. C'est un sujet majeur qui dépasse, chacun l'a bien compris, les clivages politiques et philosophiques traditionnels.

Qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui ? Que faisons-nous ensemble ? Où voulons-nous aller ? Quand on voit sur un même palier des habitants qui ne se parlent pas, ne s'écoutent pas, ne se respectent pas, c'est qu'ils ont peur les uns des autres. Et c'est alors la Nation qui se fissure en silence. C'est en cela que la question de l'identité est essentielle.

Mais, pour bien en parler, il faut un préalable. C'est d'être au clair concernant deux sujets bien distincts sur lesquels les Français attendent de nous un langage de vérité : l'insécurité et l'immigration.

Sur l'insécurité, un travail considérable a été accompli. Il est hors de question de baisser la garde.

Sur la question de l'immigration, il y a des situations très délicates, pour lesquelles il convient d'agir avec beaucoup d'humanité, mais aussi avec un véritable esprit de responsabilité.

Ce sont les deux pendants d'une même action : d'un côté, la lutte déterminée contre l'immigration irrégulière et, de l'autre, la mise en marche d'un vrai parcours d'intégration pour ceux des immigrés qui souhaitent rejoindre légalement notre pays.

Ce parcours, c'est quoi ? C'est d'adhérer aux valeurs de la République, au premier rang desquelles la laïcité ; c'est de parler et de comprendre le français. C'est de vivre des revenus de son travail, et non de l'assistance, quand on veut faire venir sa famille. Nous attendons avec beaucoup d'impatience le texte que prépare Brice Hortefeux sur ce sujet. Pour autant, cela ne suffira pas à tout régler.

Le respect doit avoir une place centrale : respect de soi, respect des autres et respect de son pays, la France.

Le respect doit fonctionner dans les deux sens. Et c'est pour cela qu'il faut impérativement redonner à notre jeunesse l'envie de croire en son avenir et en sa réussite. Parce que la réalité aujourd'hui, c'est qu'une partie de notre jeunesse craint pour son avenir et redoute de vivre moins bien que ses parents.

Prenons deux exemples très concrets. Deux jeunes sont tous les deux âgés de dix-huit ans et sont tous les deux Français.

Le premier habite dans un quartier difficile de banlieue.

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