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Intervention de Antoine de Salins

Réunion du 21 mai 2008 à 10h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Antoine de Salins :

Non, mais nous aurions pu en avoir. Cela relève de la responsabilité de nos gérants dans le cadre que nous leur fixons.

La décomposition de la performance globale par grandes catégories d'actifs figure dans le rapport d'activité pour 2007. Le chiffre n'est pas très significatif pour les actifs de diversification, qui représentent un montant faible, même si nous avons gagné de l'argent dans les matières premières et les pays émergents. Dès 2003, le conseil de surveillance du FRR a eu l'intelligence de choisir de s'exposer majoritairement au risque actions dans son allocation stratégique. Nous avons réussi à appliquer cette décision rapidement et dans de très bonnes conditions puisque nous sommes entrés massivement sur les marchés actions en 2004 et au début de 2005, donc à un moment très favorable. Ainsi, nonobstant la crise très violente qui dure depuis neuf mois, notre matelas de surperformance nous permet d'atteindre presque 7 % de performance annualisée à ce jour, avec une performance négative de 4 % seulement depuis le début de l'année.

Vous avez raison de souligner que les chiffres de 8,8 % et de 4,4 % ne tiennent pas compte de l'inflation, Monsieur Flory. Les hypothèses d'inflation sont très importantes pour nous puisqu'il s'agit d'un risque majeur sur le long terme. L'objectif de performance à 6,3 % incorpore une hypothèse retenue par le conseil de surveillance, qui est de 2,5 % au sein de la zone euro. Pour le reste, l'écart entre la performance annualisée et le taux d'intérêt resterait le même, déduction faite de l'inflation. Nous tiendrons toutefois compte de votre suggestion pour notre communication à l'avenir.

Le marché des matières premières pose la question de la notion même de spéculation : à partir de quand est-on un spéculateur ? Pour notre part, nous avons décidé d'investir dans les matières premières ni par volonté de spéculation ni par souci de faire comme les autres, mais, j'y insiste, pour diversifier les risques. Les matières premières représentent 2 à 3 % de l'actif du FRR et n'iront jamais bien au-delà. Le risque majeur que nous avons choisi est celui du marché actions. Cela n'interdit pas d'avoir des sources de performance décorrélées des autres. Cette stratégie a payé en 2007.

Nous sommes attentifs à l'hypothèse de la constitution d'une bulle sur le marché des matières premières. À l'évidence, il existe des facteurs de risque. L'allocation tactique permettra, le cas échéant, de faire baisser notre exposition. Nous prenons ces décisions tous les mois.

Pour être complet sur cette question, nous investissons sur des indices représentatifs et non sur des actifs physiques. La gestion est passive et conservatrice : nos gérants ne font pas d'arbitrages entre matières premières.

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