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Intervention de Christophe de Margerie

Réunion du 30 avril 2009 à 10h00
Commission des affaires économiques

Christophe de Margerie :

Le fait est que personne, jamais, ne nous dit : « Votre métier est superbe, nous avons besoin des raffineries, employez-vous seulement à les rendre plus propres » !

J'en viens aux fameuses subventions que l'on a été jusqu'à nous demander de rembourser avant même que nous les ayons touchées. Je rappelle que nous attendons depuis plus de cinq ans que les conventions, approuvées et signées, entrent en vigueur. Il est vrai qu'à l'époque où elles ont été conclues, Total gagnait moins d'argent, et que nous nous sommes félicités de cet important coup de pouce à la réalisation du DHL. Dire maintenant, d'une part, que ces subventions sont scandaleuses, d'autre part qu'il faut les utiliser d'une certaine manière, n'est pas recevable. En premier lieu, ceux qui s'expriment de la sorte devraient se mettre d'accord avec eux-mêmes : veulent-ils, ou ne veulent-ils pas, que nous percevions ces subventions et que nous les utilisions localement ? Nous sommes toujours prêts à participer au développement régional, et nous l'avons maintes fois démontré. Que l'on nous demande de réfléchir à un programme supplémentaire de développement régional, pourquoi pas ? En revanche, je ne suis absolument pas d'accord pour me laisser dire comment je dois utiliser une subvention dont le principe est déjà acquis. Je ne suis pas plus disposé à entendre que la dépense ne serait fondée que si elle était entièrement faite sur place. Que l'on nous laisse donc en discuter entre nous, en privé, et non sur la place publique, sous la pression. Quand on me contraint, j'ai tendance à dire : « Très bien, attendons un peu… ». Il est faux de prétendre que c'est parce qu'on nous le demande que nous faisons du social, et il n'est pas correct d'affirmer que Total ne fait telle ou telle chose que parce que tel député ou tel maire l'a exigé. Ce n'est pas convenable, et ce n'est pas ainsi que nous travaillons.

Total n'a pas beaucoup bénéficié d'aides publiques. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été dit, nous n'avons pas distribué sous forme de dividendes plus de 50 % de notre résultat : le taux de distribution a tourné ces dernières années autour de 35 %. Vous pouvez considérer que c'est trop mais, en tout cas, cela n'a jamais été 51 % ou davantage.

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