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Intervention de Maxime Bono

Réunion du 16 septembre 2008 à 16h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Bono :

a évoqué l'article 10 du projet de loi et les transports de marchandises. L'objectif antérieur était, semble-t-il, « d'augmenter de 25 % d'ici 2012 la part de marché du fret ferroviaire ». Or l'article 10 pose l'objectif « d'augmenter de 25 % d'ici 2012 la part de marché du fret non routier. » N'est-ce pas se situer en deçà de ce qui était prévu les ambitions affichées pour le fret ferroviaire ?

L'article 11 relatif aux transports de voyageurs fixe comme objectif d'organiser « un système de transports intégré et multimodal privilégiant les transports ferroviaires dans leur domaine de pertinence. » Comment peut-on définir ce domaine de pertinence d'une façon qui ne soit pas restrictive ?

L'article 12 concerne les transports urbains. Ces derniers ont malheureusement été très absents des différentes « tables rondes » qui ont préparé les débats et n'ont pas fait l'objet d'un examen spécifique. D'autant que le présent texte est très en retrait par rapport aux engagements pris par le Président de la République lors du Grenelle de l'environnement. L'État était prêt à apporter 4 milliards d'euros, et non pas 2,5 milliards, au titre de projets nouveaux. D'autres modes de financement sont-ils prévus ?

Le financement de l'AFITF arrivera prochainement à son terme, avec environ 3 milliards d'euros d'inscription en dépenses, et 850 millions d'euros en recettes. On ne peut que regretter encore une fois la vente des sociétés d'autoroutes. Elles auraient pu rapporter, a estimé M. Maxime Bono, 40 milliards d'euros, ce qui aurait permis de transférer des recettes de la route vers d'autres modes de déplacement.

Il est aujourd'hui proposé de vendre des participations d'État pour abonder un fonds de capitalisation. Outre le fait qu'aujourd'hui, de tels fonds n'inspirent pas grande confiance, il pourrait être judicieux d'envisager des recettes plus pérennes – et par là même, un rôle nouveau pour l'AFITF. Quel est ainsi l'avenir de l'AFITF, sur le plan financier comme sur le plan de son organisation et de ses missions ?

L'état du réseau inquiète. Depuis l'audit de l'École polytechnique de Lausanne, l'on sait qu'il faudrait consacrer à peu près 500 millions d'euros par an au réseau, uniquement pour le maintenir en état. Jamais, depuis lors, de telles sommes n'ont été atteintes. L'on est resté très en deçà et, lorsque des sommes significatives ont été inscrites, les régulations budgétaires les ont ramenées à des niveaux très éloignés des besoins. Une série d'incidents a été constatée. Le Gouvernement a évoqué une « loi des séries ». Les « séries » se prolongent et l'on peut craindre que ces incidents ne soient que la conséquence du défaut d'entretien.

En ce domaine, les engagements sont flous. Il est question de 400 millions d'euros par an supplémentaires équivalant à deux fois et demi le niveau de 2004. Comment nous assurer que ces engagements seront tenus ?

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