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Intervention de Christian Kert

Réunion du 25 mars 2009 à 10h00
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert :

Merci. À propos de la loi sur le prix unique du livre, Jean Dionis du Séjour et moi-même avions tenté d'entrouvrir la porte pour ce qui concerne la possibilité de consentir des rabais. Nous avons cependant compris que des modifications en la matière remettraient en cause l'équilibre de cette loi, ce qui n'était pas notre intention. Notre propos était plutôt d'en revoir les modalités car, comme l'a souligné le président Méhaignerie, le livre est un exemple unique de protection d'un produit qui s'applique non seulement au prix, mais à toute la périphérie de celui-ci. Il y a quelque chose d'inouï à figer un prix pendant deux ans et à interdire tout rabais. Heureusement que tous les produits ne demandent pas la même protection !

Des clubs de lecteurs et des associations de consommateurs avaient suggéré qu'un effort pourrait être fait à propos des délais de solde. Je comprends certes que les professionnels du secteur demeurent protectionnistes, mais avez-vous réellement le sentiment qu'une modification légère des règles concernant les délais et les rabais remettrait en cause tout l'édifice ?

Il y a certes lieu de se réjouir que soient publiées chaque année dans notre pays tant de nouveautés – le chiffre de 60 000 est considérable –, mais certains libraires se plaignent d'être envahis par des cartons de livres qu'ils n'ont parfois pas même le loisir d'ouvrir. Une telle inflation des titres est-elle vraiment un signe de vitalité ?

Une maison d'édition de ma région, Édisud, est spécialisée dans la littérature étrangère et soutient en particulier certains auteurs anglo-saxons et sud-américains. Existe-t-il dans le monde, à votre connaissance, des maisons d'édition spécialisées soutiennent avec le même succès le livre en langue française à travers le monde ?

Enfin, pour ce qui concerne le numérique et les droits d'auteur, l'examen de la loi relative à la création sur internet a permis d'évoquer le piratage de la musique et du cinéma. Qu'en est-il du piratage de la littérature ? Le fait qu'il n'ait pas jusqu'ici suscité la même émotion signifie-t-il que le phénomène ne fait que commencer, ou est-il déjà passé dans les moeurs ? La conjugaison du papier et du numérique, que vous évoquez, est-elle comparable, selon vous, à celle de la presse papier et de la presse sur internet, qui imposera certainement des mutations à la presse écrite – laquelle, à mon sens, a vocation à subsister, en se recentrant éventuellement sur la presse d'idées pour laisser au numérique la presse de l'immédiat ?

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