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Intervention de Henri Emmanuelli

Réunion du 26 septembre 2008 à 13h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli :

Mais non ! Il y a la conjoncture !

La ministre de l'Économie. Vous donnez vous-même la réponse : la baisse du PIB de 0,3 % au deuxième trimestre et l'augmentation de 95 % du prix du pétrole en dix mois ne pouvaient qu'avoir une répercussion sur l'emploi.

En ce qui concerne les heures supplémentaires et le pouvoir d'achat, vous avez fait référence au chiffre qui a été donné par une dépêche de l'agence Reuters. Nous retenons pour notre part une progression du pouvoir d'achat de 3,3 % pour 2007, rapportée à une croissance de 2,2 %, la prévision pour 2008 étant de 1 % pour la progression du pouvoir d'achat et de 1 % pour la croissance. Notre prévision pour 2009 s'établit quant à elle à 2 % pour la progression du pouvoir d'achat et entre 1 % et 1,5 % pour la croissance.

Vous avez parlé de diminution du pouvoir d'achat. Le Président de la République s'est engagé durant sa campagne à diminuer les prélèvements obligatoires sur dix ans, en espérant que les effets de son action se fassent sentir dès le début de la période. Compte tenu de la crise internationale que nous traversons, il était plus prudent de prévoir de stabiliser le taux des prélèvements obligatoires sur l'ensemble de la période.

M. Emmanuelli m'a interrogée sur nos prévisions en matière d'inflation. Nous prévoyons que, par un effet mécanique, étant donné la baisse du prix du baril et celle des prix alimentaires, le taux d'inflation, que nous évaluons à 2,9 % pour 2008, sera de 2 % en 2009, puis de 1,75 % les trois années suivantes – mais il ne s'agit, par force, que d'estimations. Qui aurait prévu qu'en juin dernier l'inflation s'établirait de 3, 6% en glissement annuel ?

S'agissant des déposants et des épargnants, je rappelle que le Fonds de garantie des dépôts bancaires, créé par la loi et doté de 1,8 milliard, garantit à hauteur de 70 000 euros les dépôts de tout client d'un établissement bancaire en défaut. Si, donc, la situation s'aggravait au point qu'une banque vienne à faillir, les dépôts seraient, comme l'a affirmé le Président de la République, protégés dans leur intégralité…

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